vertige cosmique

en regardant l'univers infiniment grand et infiniment mystérieux.

J'ai  lu hier que des chercheurs ont, en fouillant le ciel avec leur gros télescope,  repéré  la plus vieille galaxie  de l'univers dont l'âge remonterait, tenez-vous bien,  à 13 billions d'années.   Ce qui veut dire qu' ils ont regardé du bout de leur grosse lunette,  un phénomène qui s'est passé il y a des millions d'années c'est-à-dire  le temps que cela  a pris pour que sa lumière se rende  jusqu'à nous  (soit dit en passant la lumière du soleil, elle, ne  met que 8 minutes à nous rejoindre).

 La  EGS z8-1  se serait formée 670 millions d'années après le Big Bang.  On dit (et je veux bien, sans problème,  croire tout le monde sur parole) que l'univers a plus de  123 milliards d'années.   Et que notre planète est une jeunette  avec ses   4milliards  d'années et une vie qui s'est développée  il y a 3.5 millions d'années.

Rien que l'idée que, depuis la période de la  galaxie bleue, la grandeur de l'univers se soit  multipliée  par  500 fois, et que présentement,  au-dessus de ma petite personne, il existe  un monde spatial si grand, si large et si vieux,  mon petit   cerveau  e a le tournis et un inévitable  vertige cosmique.

La galaxie EGS zs 8-1 est, de manière surprenante, non seulement  la plus vieille galaxie qu'on a  pu, à ce jour, observer  mais également la seule à être enveloppée de gaz bleutés.

Depuis  le moment de sa naissance, les étoiles n'ont  donc cessé de se multiplier de plus en plus vite repoussant continuellement  les limites de l'univers qui, par le fait même,  n'en finit plus de s'expansionner, de s'expansionner.

  Scrutant la voute céleste chargée  d'étoiles, hier soir, j'ai vu le  Petit Prince debout,  complètement  perdu sur sa toute  petite planète comme je le suis,  quelquefois, sur la mienne. 

Planète que,  comme moi, il aime bien, de temps en temps   partager avec des amis

ou avec des  allumeurs de réverbères qui éclairent sa lanterne quand elle se met à  vaciller.

Pendant que la galaxie EGS  z s 8-1 continue encore de vieillir,  le grand  trou noir de l' univers spatial  n'en finit pas de  grandir, de grandir..

et moi de chercher dans le ciel  obscur mon impossible étoile