lundi 25 mars 2019

à chacune son coffre d'espérance

dans c'temps-là,  une jeune fille qui arrivait à l'âge du mariage,  recevait, en cadeau,  un coffre qui avait été fabriqué, du moins dans les campagnes,  par les hommes de la maison.   Dans lequel la jeune demoiselle accumulait les vêtements et les linges d'un trousseau dans l'attente du grand jour où elle entreprendrait la grande , merveilleuse (.. ) et surtout longue, longue   aventure du mariage.. Très tôt,  la jeune fille commençait donc à  se préparer au vol nuptial,  accumulant au fond de son coffre  les trésors qui  lui serviraient  pour faire une bonne, sinon une parfaite épouse.

L'avenir des demoiselles était clairement tracé.   Dans la série  télévisée des filles de Caleb, Emilie Bordeleau nous a donné une très bonne idée du trajet qui les attendait:  prétendant, fiancailles,  mariage,  enfants ,petis-enfants.  Les femmes se mariant jeunes , au fil des années, la progéniture s'enlignait en grand nombre sur le balcon.  Il n'était pas rare de voir  des familles comptant l0 enfants et plus.



 Le  fameux coffre qu'on nommait coffre de l'espérance portait bien son nom puisqu'il représentait le seul rêve accessible  pour toute jeune fille qui ne venait pas de bonne famille: celui de se marier et de fonder une famille.

Le coffre était de  nature symbolique  du côté des familles riches.   Les  jeunes hommes prétendaient bien davantage à la fortune des  jeunes filles qui  n'avaient nul besoin de tels coffres puisque leurs avoirs et leurs trésors dépassaient largement la capacité d'un  coffret.


 Dès qu'un prétendant  était en vue, débutaient  alors les fréquentations sous haute surveillance.  Puis la  demande en mariage , la bague de fiancailles (les gages) qui se voulait une promesse solennelle d'union matrimoniale.

Pas besoin de dire que la  fameuse robe de mariée représentait   le rêve romantique et  ultime  de toute jeune fille (comme cela l'est parfois encore aujourd'hui),  robe qui devait être blanche en signe de pureté (symbole plutôt désuet de nos jours).  La cérémonie terminée, la  nouvelle épouse  se faisait tirer le portrait au bras de son mari qu'elle ne pouvait lâcher qu'au moment de la mort de l'un deux. Quoiqu'il se passe .  Et il s'en passait  des choses, il s'en passait des vertes et des pas mûres.
Simone, ma mère, que voici  au bras de Maurice lors du grand jour, l'a tristement  appris à ses dépends..





Les temps ont bien changé, heureusement.   Le coffre de l'espérance n'existe plus et  fait partie des souvenirs  vintages et des antiquités   et c'est pour le plus grand bien  et le plus grand bonheur de nous toutes.

1 commentaire:

  1. 9 h 30 - 26-03-2019 - Quand j'ai commencé à travailler, les vieilles filles de 30 ans de mon bureau ramassaient le contenu pour leur coffre. Je ne connaissais pas la chose... ça m'a complètement découragée.
    Mimi

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