dimanche 29 juin 2014

Ste-Agathe et son méchant bourreau...

Pauvre Agathe de Catane qui fut cruellement torturée par un  prétendant qu'elle refusait d'épouser.  Il lui a,notamment,  arraché les seins.  Dieu qu'elle avait raison de ne pas vouloir   fréquenter de trop près un  homme à  la mèche aussi courte et au tempérament si méchamment violent.   Mais ne vous en faites pas,  car Agathe a, un  jour, retrouvé ses belles formes grâce à l'intervention apôtriacale et miraculeuse de Pierre.  C'est  d'ailleurs comme ça qu'Agathe  est  devenue  une sainte et que, depuis l905, elle a une église en son honneur et  à son nom à Ste-Agathe des Monts.





Une  église belle et fière,  à deux tours,  qui a portail sur  rue principale..
C'est donc du haut de sa colline qu'Agathe veille comme une vierge poule sur les agathois et les agathoises. Épaulée dans cette lourde tâche par Jésus lui-même,  qui , hiver comme été, accueille les bras grand ouverts  tous ceux qui se présentent,  qu'ils soient du village ou d'ailleurs, si tant est  qu'ils s'en présentent.
Le soir,  il met  la switch de sa  couronne bénie à ON pour l'illuminer  et ainsi s'assurer qu'on le voit  dans le noir laurentien et de très  loin.
Il semble qu'Agathe, comme toute bonne sainte qui se respecte, ait ses favoris:  on dit qu'elle a  un faible particulier voire un peu obsessionnel pour les nourrices,  les bijoutiers et les fondeurs de cloches.  Pourquoi les unes et pourquoi les autres.... dieu seul le sait....  s'il le sait et s'il s'en doute.  Car il se peut bien ,  comme beaucoup d'autres dont certains ont défilé  devant la Commission Charbonneau, qu'il ignore totalement   ce que font les  saints et les saintes de son équipe quand il  a la couronne tournée et qu'il  est occupé  à se faire voir ailleurs.

Agathe est  un p'tit peu prise de court  par les temps qui courent,   car  juste en face de son église , s'est implantée une concurrence sournoise à tendance pécheresse..... qui joue un peu pas mal   en bas de la ceinture...
Toujours  religieusement philosophe,  Agathe ne s'en fait pas pour autant, car elle sait bien que, comme  pour toute chose, cela fera son temps..... et  passera ... comme nous l'ont   calmement  et sereinement fait remarquer les épitaphes du cimetière d'à côté
"Tu peux ben faire ta fraîche , te prendre pour le  nombril du monde et penser que  le monde tourne autour de toi... ,les pierres tombales m'ont-elles  dit,  mais nous on sait très bien que, comme pour les autres  avant toi,  t'es juste un petit nombril  et  que c'est  toi qui tourne autour du monde plutôt que l'inverse..





t'aurais intérêt à t'arrêter ici quelques minutes, t'asseoir et  réfléchir pendant que tes deux  pieds sont sur terre  et non pas en-dessous.   Te rappeler qu'il  faut parfois savoir  avancer un pied à la fois,  mettre les choses en perspective et  lever le nez vers les étoiles pour mieux respirer et

apprécier la grandeur et la beauté des choses.  Tout simplement."





samedi 28 juin 2014

murales pour murales: woh les moteurs

qui tournent à pleine vapeur avec toute l'humidité qu'on a à Montréal.  Y a de quoi tourner à vide et épuiser son carburant  à suivre la frénésie festivalienne.   Pendant  que le  jazz continuera à jouer de la trompette ou à taper du drum au quartier des spectacles,  les feux d'artifice s'éclateront plein ciel  à la Ronde, à  partir de  ce soir. Pour ne pas que le monde s'ennuie le jour,   le quartier latin fait la fête à pleines rues et les rockers mudaient rue St-Denis.   Et comme si c'était pas assez,  demain les cow boys  seront en ville pour le  festival country.   Avouez qu'il y a de quoi perdre son latin et le fil de son temps. ..Ces deux derniers festivals sont des p'tits nouveaux de cette année.  D'année il s'en rajoute, il s'en rajoute.  Tellement qu'on ne sait plus où donner de la tête, de l'agenda  et des pieds.

Les miens  m'ont conduite aujourd'hui au Mud Rocker

Ceux qui disent que les babyboomers sont de vieux croutons peuvent ravaler leur salive.
Parce que le Mud Rocker c'est pour ceux qui boom encore.

Loek Quaedflieg
Aussi pour les sportifs  qui n'ont vraiment pas peur du risque et  qui,  je dirais plutôt, adorent le  provoquer. Pour ceux-la, j'imagine que le jeu en vaut la chandelle.
Les gagnants sont sélectionnés par un jury qui pondère son choix en fonction de la  performance du rockeux mais aussi des cris de la foule. Plus la foule s'emballe et s'excite aux sparages du mude rocker , plus  le pointage sera élevé.
Le thermomètre qui mesure  l'intensité de la  réaction de la foule.
Un aperçu de la côte rue St-Denis transformée et ensablée pour la compétition
Pauvre Mona  qui essayait avec peine et  misère de lire malgré le bruit et la distraction.

C'est à ne plus savoir où donner de la tête:d'un côté le quartier latin en fête
De l'autre la compétition Mud Rocker
Un peu plus loin le festival du jazz évidemment
La chaleur aidant, je commençais à avoir le tournis festivalier.   Rien de mieux que  de prendre un p'tit break  en terrain plus familier,  les fonds de ruelles.
Y a de quoi  en échapper sa cigarette en voyant tous ces mud rockers tourbillonner à vire-capot  dans les airs.
 
 le mud rocking, un jeu pas mal plus dangereux que celui de  jouer à ferme ou attache ta gueule.
Le mieux c'est encore de ramer en suivant le courant autour du bloc.




   pour aller rejoindre les canards du garage d'à côté          
                                  Viens c'est le temps de migrer, de dire l'un.
                               Non je reste avec les humains pour l'été, de répondre l'autre , pas peureux pour une miette de pain.

Le bruit et l'effervescence estavaliers de Montréal, c'est pourtant pas une vie pour les canards.

                        Coin, coin, coin   j'te dis..... coin.... coin....coin  j'te cré pas
                        J'te dis moé  qu'on va rester là pour l'été......ben ok , j'te cré






vendredi 27 juin 2014

le jazz et moi


J'ai pas swinger ben ben  fort, hier soir, à l'ouverture du festival.  Et pour cause. 



La masse  grouillante et enflammée des spectateurs  nous a empêché  non seulement de voir mais aussi d' entendre l'enfant de bois  (Woodkid) - j'ai pas dit le  robin des bois-    qui se faisait aller en grande  sur la scène mais qu'on pouvait  à peine apercevoir d'où on était , comme le montre la photo ci-dessous..  

On était parmi  les personnes qui, s'étant traîné les pieds  sur une terrasse, sont arrivées trop tard au quartier des spectacles pour pouvoir se tailler une place plus près de la scène.   Vu qu'on voyait rien et qu'on entendait de loin,  on s'est  donc rapidement taillé un chemin vers la sortie.
Pour marcher un peu dans les rues qui ,le soir,  offrent d'autres genres de spectacles.


Montréal qui, l'été,  s'essouffle à suivre le rythme fou de ses festivals, de ses spectacles et  de ses émotions.
Tout le monde ne peut  pas  s'exciter  à Montréal que veux-tu,  au centre ville;  il y en a qui doivent s'occuper de choses pas mal  moins jazzantes mais tout à fait indispensables,  comme  de faire son lavage chez Bobette.
C'est certain, foi de Bobinette, qu'il y a mieux à faire par un beau jeudi de soir d'été  que de fréquenter Bobette.   Entre autres, aller au festival du jazz ou manger avec des amies ou  avec un gentil Bobino dans un p'tit resto du Plateau en trinquant à la santé et au beau temps..
tout en  laissant sa tendre main  folâtrer négligemment sous votre robe..... 




oh... oh...   OH!  ....au ....     revoir les amis














lundi 23 juin 2014

Voyage avec les frères Chapman

au bout de l'ordinaire dans le monde des frères Chapman dont la dernière exposition a traversé l'océan pour nous décoiffer  un peu, nous les bien coiffer, et nous faire réfléchir, sinon, sourire.

Faut avoir le coeur et la tête mauditement solides pour les suivre dans leur  fantastique incursion dans notre propre  déchéance humaine qui,  symboliquement,    repose sur l'invasion  du macdo..
Attachez vos bretelles et votre ceinture car on ne peut pas rester indifférents à  la démonstration bouffonnesque qu'ils  nous présente à gros traits,   sans aucune pudeur, sans  aucune retenue.   

âmes sensibles s'abstenir à coup sûr.    Mais têtes chercheuses et rebelles, voir à tout prix (l'entrée du musée est gratuite).



Notre monde de consommation en prend un coup sur le coin de la gueule ou plutôt du hamburger puisque tout cette fresque chapmannienne repose sur le symbole parfait de cette consommation: le  macdo, porté  en croix tel un dieu de la malbouffe.
Le Macdo sous tous ses angles, dans toutes ses recettes.  Le Macdo et ses  bebelles cheap  pour attirer les enfants...et qui, de fait, réussit très bien à  les attirer. Le macdo qui n'en finit plus de se répandre  partout  dans le moindre recoin du  monde comme une trainée de hamburger qui apporte son lot de malnutrition, de consommation rapide et pas chère....   Quand on dit que pour comparer les prix on compare celui du macdo dans chaque pays:  on a tout dit.








une immense fresque à l'image d'un monde  qui s'autodétruit à force de s'entretuer, de mal manger et de baiser à cul que veux-tu.
Voici les boîtes en carton du MacDo récupérées pour les fins de l'oeuvre.  Rien ne se crée chez MacDo sauf la richesse,  mais  surtout rien se perd, surtout pas le client.




sous l'oeil plus ou moins observateur de pénitents  masqués de couvre-chefs  qui,comme les deux figurines  en carton ci-dessus et les animaux qui suivent,   sont occupés à  toute autre chose.





J'avais oublié:  fleurs bleues s'abstenir itou......  au risque d'y perdre sa naïveté virginale..

Les noirs corbeaux de  Hichcock      ne me semblaient pas impressionnés pour une miette,  et semblaient attendre,   tels des vautours, la fin de toute cette histoire pour mieux s'en délecter.

comme attendent  patiemment tous ces mannequins à capirotes qui observent  ironiquement de très  près et avec beaucoup  d'attention les scènes de notre descente

laissant , pour les fins de l'humanité, quelques traces proprement encadrées


Ne manquait de rien pour nous faire sourire.
Ici,dans un film,  l'artiste sortant du vagin de sa mère après que celle-ci en eut bavé en masse pour le pousser hors de son gros ventre..
puis le chien  de la maison  dégustant le   cordon ombilical encore rattaché.


Je vous avais prévenus:    coeurs sensibles,  fleurs bleues,  précieuses et précieux ridicules, âmes vierges, bien pensants   et tous ceux qui ont peur de penser,  absolument s'abstenir  car le risque de cauchemar s'accroît avec la durée de la visite.

Enfin  pour clore le tout sur une note un peu plus légère, un tapisserie humoristique offrant  une devinette macdonaldienne de  basse voltige
En y pensant bien, ma foi, une tapisserie devinette à la mesure des consommateurs effrénés que nous sommes.