ca chauffe

pour le pétrole dont le prix est en train de péter au frette.   Et qui  va péter  encore davantage si, justement, cet hiver il  fait pas suffisamment  frette.  

Aujourd'hui  j'ai décidé de vous parler de ce dont tout le monde parle,  de  pétrole  et surtout de son prix qui baisse, qui baisse, qui n'en finit pas de baisser.

Tout d'abord une  première prémisse des plus évidentes: plus l'hiver est dur et froid dans les pays de glace,  cela va de soi, plus la consommation de pétrole est forte.  

 

Une deuxième presqu'aussi évidente: le prix du pétrole qui se situe présentement aux environs de  63.00$  va continuer  à chuter si l'écart entre la quantité de pétrole qui est produite sur le marché  et  la quantité de  pétrole dont on a besoin continue de s'agrandir.  Autrement dit, s' il y a trop de pétrole  pour ce dont on a besoin.

Ok, je vous entends me demander mais comment se fait-il que nous soyons rendus là,  aujourd'hui, maintenant.  Pour éclairer un peu votre lanterne (à l'huile) j'ai  pour vous fouillé  dans mes vieux cahiers d'économie et je vais essayer  du mieux possible de vous résumer  en quelques frappes d'ordi la situation.

D'abord parlons de l'OPEC (organization of the petroleum exporting countries)  qui regroupe 10 pays producteurs de pétrole (Arabie saoudite, Iran, Iraq, Kuwait, Venezuela, Quatar,  émirats arabes unis, Algérie, Nigéria Angola )  qui a été créé en l960 par des pays islamistes.  Pour quoi faire?  pour coordonner et unifier les politiques pétrolières afin d' assurer la  stabilisation des marchés,   une économie efficiente, une production stable et régulière pour les consommateurs, un revenu régulier aux producteurs et un retour équitable de revenu sur l'investissement......... Ouf..

Vous avez remarqué , je l'espère , que les USA, le Canada et la Russie et d'autres pays producteurs ne font pas partie de la gang.

C'est à l'OPEC donc, entre membres de la même gang, que ces  pays producteurs de pétrole décident de leur quota de production et par conséquent,  s'ils vont  réduire ou augmenter la quantité de pétrole qu'ils vont mettre sur le marché.   Et la décision est généralement prise en fonction de la demande de pétrole au niveau  mondiale.

La  production mondiale (de l'ensemble des pays incluant ceux ne faisant pas partie de l'OPEC) étant présentement  en excédent, les pays membres de l'OPEC auraient  vraisemblablement dû choisir  de réduire leur production pour s'adapter au  marché   Ce qui n'a pas été le cas,  l'Arabie saoudite et le Quatar ayant refusé.  De mauvaises ou de bonnes langues, on ne sait trop,  soutiennent que l'Arabie saoudite et le Quatar ont  pris la décision de pas  de réduire leur production en guise de  représailles  contre la Russie et surtout contre  USA.  Le  baril étant plus cher  à produire dans un pays  comme la Russie, les USA et le Canada comparativement au coût de production d'un pays faisant partie de l'OPEC avec un baril qui se vend à  prix réduit , entraîne  inévitablement une plus grande perte de revenus  pour les pays comme les USA et le Canada.  CQFD.

On voit bien que ca va pas  très bien présentement  dans le monde du  pétrole surtout pour les pays aux coûts production plus élevés.   On voit bien aussi que tout le monde spécule mais que personne ne sait comment le marché va se réajuster.

Évidemment qu' en grands consommateurs égoïstes que vous êtes, vous vous demandez en vous frottant les mains  si   vous  allez enfin pouvoir bénéficier d'une réduction quand vous irez  faire votre  prochain plein d'essence.  Et ben  non.  S'il y a  réduction,  elle ne sera  pas pour demain.  Et pourquoi pas vous demandez-vous.  Parce que le pétrole que vous allez prendre pompe a été acheté il y a plus d'un an, au prix d'alors du marché.    Il faudra donc  plusieurs mois de réduction du prix du baril de pétrole pour qu'enfin vous  puissiez bénéficier  d'un résultat avantageux   pour votre porte-monnaie. 

En attendant,  évitez de regarder  vos placements si vous aviez misé sur le pétrole, si vous ne voulez  pas  pomper l'huile et user vos nerfs: attendez que tout cela se tasse 

 

 Comme c'est souvent le cas  en économie, c'est la quadrature du cercle  avec, au milieu du cercle, l'Arabie saoudite et le Quatar  qui tiennent  présentement  entre leurs mains le fil  de l'équilibre mondial de la production de pétrole.

Heureusement que le  harfang n'a pas besoin de pétrole pour voler parce qu'il serait obligé de voler  pas mal bas ou,  pire, de rester collé  au sol.