Anne aux pignons verts (Ann of the green gables)

Ben non Anne n'avait pas de pignons verts, mais des tresses rousses.  Elle habitait  virtuellement dans un maison  sur la côte aux pignons verts de l'île du Prince Edouard, ce qui est pas mal différent.

Le fameux roman  d'Anne aux pignons verts qui a fait  et continue de faire le tour du monde dont on a tiré un film qui , lui aussi, a fait et continue de faire le tour de la planète.   Par Google depuis quelques jours.  Le monde a pris la petite orpheline rouquine en affection.   Voici la première édition du livre (l908)   qui avait été soumise à plusieurs éditeurs qui l'ayant refusé, s'en ont mordu les doigts jusqu'aux phalanges primaires et jusqu'à  leur mort.  Puisque, dès sa parution, le livre fut un franc succès

Traduit en 30 langues: c'est le livre étranger  le plus lu au Japon, par exemple.   Il a même été introduit dans le programme scolaire japonais en l939.   Et l'histoire portée en manga.

Il y a non seulement des clubs,  un académie et une école de sciences infirmières japonais Ann and the green gables  mais aussi des voyages organisés où des hordes de japonais envahissent   l'Ile du Prince Edouard pour voir et visiter la célèbre  maison au pignons vert.  Maison qui n'a jamais été habitée par  Anne,  le personnage de roman,  ni par l'auteur d'ailleurs. De la maison  qui  appartenait , jadis,  à des cousins de Lucy, il ne reste plus  que les fondations.  La maison reconstituée est localisée dans la côte aux pignons verts  où Lucy a passé une partie de son enfance

si vous voulez savoir de quoi elle a l'air de l'intérieur,  sans vous avoir à lever votre derrière de votre chaise:



1er étage Cuisine | Vestibule | Salle à manger | Salon | Garde-manger | Chambre de Matthew
2e étage Chambre d'Anne | Chambre de l'ouvrier | Chambre de Marilla | Chambre d'amis | Salle de couture
Entry = Entrée; Dairy Porch = Véranda; Back Porch = Véranda arrière; Hall = Couloir

  Lucy M Montgomery dont Google soulignait l'histoire hier,  n'en finit pas de se tourner et de se retourner dans sa tombedont elle partage l'emplacement  avec son cher époux, ministre presbytérien .  L'a pas  réussi à avoir une pierre tombale à elle comme les hommes célèbres de l'époque,  malgré sa  grande notoriété et  tout son argent.. Autre temps, autres moeurs.

Sa succession (ele a eu 3 fils)  a, elle,  le tournis devant  tout le cash qui ne finit pas de rentrer.  Le moins qu'on puisse dire c'est que   Lucy a eu la plume heureuse.
Pas besoin de raconter l'histoire d'Anne que tout le monde connaît par coeur.  Par contre, ce qu'on connait un peu moins, c'est l'histoire de Lucy et l'Ile du Prince Edouard.
L'île du Prince Edouard

La plus petite province canadienne en termes de territoire et de population . À la terre rougie par l'oxyde de fer :

L'île du prince Edward (Epekwitk en micmac- berceau des vagues) compte une population 135,000 habitants (dont 841 Micmacs  présents  sur l'île depuis près de 2,000 ans) qui parle essentiellement l'anglais (4.2% le francais).  On y vit de culture agricole ( surtout des pommes de terre) et des produits de la pêche.

En fait, Lucy n'y a pas  vécu très longtemps puisqu'elle a passé la plus  grande partie de sa vie à Toronto où elle vécut  dépressivement et  mourut à 58 ans.  L'écriture étant son refuge imaginaire,   elle écrivit  de nombreux ouvrages moins connus  qu'Anne aux pignons verts,  comme Emily, Pat, 20 nouvelles, 530 petites histoires et 30 essais.

C'est donc  un peu la Jane Austeen canadienne qui, par ses romans, a  plongé le monde  indirectement dans les us et coutumes d'une époque, d'un pays.  Pionnière écrivaine canadienne,  Lucy M Montgomery vaut bien plus qu'un gros l00 piastres.