jeudi 7 avril 2016

bye bye: commérages et chuchotements





 J'ai deviné  que ces trois commères parlaient de moi, non pas dans mon dos, mais en  plein dans ma face. A la façon qu'elles avaient de chuchoter et de faire semblant de m'ignorer.  Se demandant  ce que je pouvais avoir  à les regarder de la sorte et   à  tant vouloir les prendre en photo.

"Ne vous en faites pas, que je leur ai dit:  je ne fais que passer  dans les parages et je ne vais surtout pas m'attarder plus longtemps,  car   moi et les commérages,  on n'a jamais  fait pas bon ménage.  Mais puisque cela semble être  votre tasse de thé ou votre verre de cooke, je vais vous donner un scoop  qui  alimentera votre moulin à paroles pour un moment:  je repars  à nouveau aujourd'hui  même  pour l'ouest canadien  et désirais garder comme dernier souvenir de mon passage à  Montréal,   votre portrait qui me rappelle  des souvenirs de mon enfance et le théâtre de  Michel Tremblay."

Gênées, elles se sont brusquement tues.   En souriant, je me suis rapidement éloignée.  Me  disant que lorsque je vais revenir de Calgary,  elles seraient  probablement  toujours là:   assises sur un banc  du centre-ville en train de commérer surtout et sur rien,  mais surtout sur leurs voisins. Mais avec  un peu  plus d'égratignures au corps et de poussière sur les épaules.

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