mardi 17 mai 2016

Un premier p'tit tour de ruelle

ben non je n'ai pas dit un p'tit coup de truelle mais bien un p'tit tour de ruelle.

Comme une fouineuse qui essaie de se faufiler  en catimini, j'ai commencé à emprunter les ruelles, plutôt que les rues  de Montréal, pour me déplacer.  Afin de  découvrir et de vous montrer un visage de la ville différent de celui que tout le monde, touriste ou non, voit au quotidien.

Les ruelles sont  très intimement  liées au développement et à l' histoire  de Montréal,  comme l'explique le Centre d’histoire de Montréal

« Avant que n’apparaisse la ruelle, la multiplication des logements à l’intérieur d’un même territoire oblige à créer des voies de service donnant accès à la cour arrière. Ces voies sont les portes cochères qui s’ouvrent sur des tunnels entre deux maisons en rangée et par lesquels le bois de chauffage peut être livré et entreposé. Dans ces cours arrière, on retrouve des étables et des dépendances ou parfois même des logements plus ou moins salubres. […] La ruelle apparaît en 1846 avec la mise en vente des grandes fermes bourgeoises et la planification urbaine, orchestrées par des architectes d’origine britannique. »
Tout au long de cette fin de siècle et jusqu’en 1930 environ, toutes sortes de raisons ont contribué à la multiplication des ruelles : codes du bâtiment visant à dissimuler déchets, livraisons, cordes à linge, pensions pour chevaux ; boom immobilier à cause de la demande croissante de logements ouvriers. Ces derniers étaient construits sur des lots étroits; pour amoindrir les coûts et la perte d’espace, les portes cochères sont remplacées par des voies parallèles aux rues et donnant accès à l’arrière des lots.


Du temps lointain de mon jeune âge, le seul endroit où les enfants  pauvres du centre ville dont je faisais partie (et qui n'allaient pas à la garderie puisqu'elles n'existaient pas)  pouvaient jouer,  était  les ruelles et les fonds de cours.   Avec le temps, la gentrification  et la montée en flèche de la popularité du  centre-ville et de certains quartiers,    les ruelles se sont faites de  plus en plus coquettes se transformant en véritables couloirs d'art à ciel ouvert et parfois même en oasis de détente pour les résidents.    C'est, donc, le Montréal-ruelles que je vais vous faire visiter tout au long  de l'été, bout par bout, en commençant  aujourd'hui par la ruelle  qui, au sud est,  longe  la rue Wolfe

 Rue Wolfe, Montréal, QC H2L : carte








C'est Wolfe qui serait content  de savoir qu'en arrière de la rue qui porte son nom, il y a une ruelle sans nom  mais  plein plein  de graffitis..





1 commentaire:

  1. Bon retour à Montréal! Tu connais l'écrivain André Carpentier? Il s'est lui aussi intéressé aux ruelles de Montréal. Lorraine

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