Le byôbu est arrivé de Chine au Japon, au début du VIII siècle. Le paravent empêchait le vent de souffler dans les pièces ou encore séparait ou isolait des espaces. Avec le temps, le byôbu a poussé comme du bambou, et on en a trouvé partout au pays du soleil levant comme en Chine.
Alejandro Bertolo est argentin d'origine Ce qui, de vous à moi, ne le prédestinait pas du tout à devenir un artiste du byôbu. Il a étudié avec de grands maîtres japonais les techniques de la peinture classique du Suiboku et du Nihonga, qu'il applique magnifiquement sur ses byôbus...
Mon entrée en matière sur les paravents n'est peut-être pas simple pour vos esprits embués, mais comme une image vaut mille blogues, je vais vous faire un dessin....plus parlant...
La technique du Nihonga remonte à des millénaire et vient aussi de Chine. C'est un genre de fresque réalisée avec de la peinture à l'eau et des pigments naturels: oxydes de métaux, terre broyée, coquillages... Souvent appliquée sur la soie..
Bon c'est bien beau tout ça, mais je ne vous encore rien dit, ni montré ce que Bertolo
expose au jardin Japonais......
des paravents à 6 feuilles (rokkyoku byôbu)
des paravents à 4 feuilles ( yonkyoku byôbu)
un paravant à 2 feuilles (nikyoku byôbu)
Comme l'exige une peinture au Suiboku qui reproduit non pas l'apparence mais l'âme d'un paysage. Qui demande une discipline, une concentration et un esprit créatif que seuls les grands artistes maîtres possèdent grâce à de profondes méditations.
Les paravents de Bertolo, c'est une forme de méditation sur panneau: une contemplation zen qui apaise l'âme et l'esprit.
19 h 53 - 2016-05-31 - Est-ce ton dessin? (première photo). J'apprécie le travail du 2e paravent à 6 feuilles (fleurs), les feuilles et fleurs de lotus occupent tout l'espace et orne facilement un environnement. Par contre j'aime moins les 4 oiseaux gonflés, il me semble occuper trop de place dans l'espace.
RépondreSupprimerMimi