a un côté très pittoresque voire plutôt coloré. Comme vous l'avez sûrement remarqué, ayant parfois tendance à faufiler à l'intérieur de mes textes quelques expressions ou quelques mots du langage québécois pour mon plaisir et pour la saveur de l'image ou de la phonétique,. En fouillant dans ma mémoire, sont remontés des souvenirs du parlé du bas du fleuve d'où venaient mes parent, parlé qui a bercé le quotidien de mon enfance. J'ai alors réalisé que j'avais emmagasiné, sans me rendre vraiment compte, tout un glossaire de termes québécois de souche terrienne et de souche citadine puisque ma famille est débarquée dans la grande ville (comme on dit de par che nous) quand j'étais relativement en bas âge.
Pour vous remettre un peu en contexte, voici un bon québécois du temps des bûcherons (comme mon père, jadis, le fut ) avec capot de poil et ceinture fléchée.
En me remémorant la parlure de mes parents, j'ai constaté que, contrairement à celle de la grande ville, elle comportait peu d'anglicismes , peu de sacres religieux et beaucoup de vieux français. Et que, plus souvent qu'autrement, elle faisait référence à des éléments de la ferme ou de la nature . Alors que la parlure de la ville était, elle, plutôt truffée de références à l'église et à la langue anglaise.
Ce que vous aurez l'occasion de constater par vous-même puisque je compte vous citer quelques-unes de ces expressions à la fin de certains posts selon mon entendement. À vous d'en trouver le sens et l'origine sans référer à Google où, d'ailleurs, elles ne se retrouveront pas toutes.
En attendant en voici quelques-unes:
du terroir
...Y' a des oreilles comme des portes de grange
...Fais du bien à un cochon et y vient chier sur ton perron
...Un chien r'garde ben un évêque
...Il a les yeux dans graisse de bine
...Le yabe est aux vaches
...Y se t'nait les corps raide pis les oreilles molles
de la grande ville
...y est stallé là
...Prendre un b line vers la porte
...La shed est pleine
...Un tabarnake de bon gars
...Y mieux de se watcher parce ca va mal aller
...Y était temps qui crisse son camp
Envoye, Gaston, embraye: attèle le coq sus le porte-ordure: on s'en va dans notre cabane au Canada. C'est la famille qui va être surprise de nous voir r'soudre; si sont recevants un peu, y vont sortir le p'tit blanc pour fëter notre arrivée.
19 h 42 - 27/10/2014 - Voila la seule expression que je ne connais pas: Prendre un b line vers la porte. Tiens donc. Mon père aussi a fait les chantiers dans sa jeunesse avant de partir pour la guerre
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