Les années sombres où il y a vraiment pas lieu de remercier qui que ce soit , on fait quoi cette journée-là? On fait comme une journée de congé ordinaire, ce qui, je vous en passe un papier, est crissement difficile dans l'ouest où on a le remerciement ostentatoire. Les épiceries sont bondées, les étagères se vident: tout le monde se prépare pour le repas du Thanks giving Day (de l'Action de grâce comme on dit en québécois) où on est supposé, familialement, rendre grâce des bonnes grâces reçues. En guise de salut on vous demande: when are you eating the turkey? et c'est la surprise quand je réponds: I won't because it is not something french people do in Quebec.
On ne fête, donc, pas l'action de grâce partout. Et pas chez les amérindiens à qui la journée rappelle un bien mauvais souvenir: celui des colons qui, ce jour-là, en profitaient pour remercier dieu de leur avoir si généreusement donné de nouvelles terres dont il avait, pour ce faire, départi les amérindiens. On peut comprendre qu'ils n'aient pas le cœur reconnaissant et à la fête en ce jour du Thanks giving Day.
Voici, pour le seul plaisir de l'œil et du style , un repas virtuel traditionnel du Thanks giving Day et son déroulement décrit selon le style harfang du Québec.
Faut avoir l'estomac dans les talons et la couenne pas mal dure*(voir lexique) pour passer au travers d'un tel repas. Il ne faut certainement pas cracher dans la soupe aux poivrons en entrant si on veut pouvoir se lâcher lousse après et profiter à plein du bon buffet. Comme d'habitude, ce seront les plus cochons de la gang qui vont se paqueter la fraise et sauteront à pieds joints sur la dinde.
Il ne faudra pas trop tataouiner et étirer la sauce aux canneberge mais, plutôt, se mettre à table rapidement avant que certains n'aient le temps de trop se paqueter et ne commencent à dire ou à faire des niaiseries qui risquent de gâter la sauce et le repas. De toute façon faudra bien se dépêcher de manger avant que les haricots ne soient trop cuits.
C'est loin d'être un pinic que d' organiser et de préparer un repas de Thanks giving Day. Et les hôtes ne peuvent nullement se permettre de faire patate en un jour si important. Faut rien oublier, surtout pas les tartes à la citrouille, aux pommes ou aux pécanes. Un journée qui s'annonce longue et difficile pour la cuisinière qui n'aura pas le temps de niaiser avec la puck et aura besoin de tout son jus de bras pour passer au travers. D'autant plus que les chances sont que , comme à l'accoutumée, certains des invités ambitionnent sur le pain béni et ne fassent preuve d'aucune reconnaissance pour le bon repas de Thanks giving Day qui leur aura été si généreusement préparé.
Bon Jour de la Reconnaissance aux Simpson à tous ceux et celles qui ont de quoi l'être (reconnaissants)!
* lexique explicatif des expressions utilisées dans le texte
L'expression québécoise le sens québécois
Avoir l'estomac dans les talons . avoir le bedon vide
Avoir l'estomac dans les talons . avoir le bedon vide
Avoir la couenne dure: avoir du tork
Se lâcher lousse ne pas avoir de r'quiens ben
Se paqueter la fraise manger comme un cochon (ou une cochonne)
En profiter au boutte . y aller à plancher Tataouiner niaiser avec la puck
Se paqueter la fraise s'en mettre plein la panse
Se paqueter se saouler
En profiter au boutte . y aller à plancher Tataouiner niaiser avec la puck
Se paqueter la fraise s'en mettre plein la panse
Se paqueter se saouler
Dire des niaiseries parler en insignifiant
Faire patate. rentrer dans le mûr
Être bourré. être plein(e)
Lâcher la patate. slacker la poulie
Jus de bras huile de coude
Ambitionner sur le pain béni . en mettre plus que le client en demande
9h 12 - 25/10/2014 - Miam! miam! même si l'Action de grâce est déjà loin derrière.
RépondreSupprimerMimi