dimanche 2 février 2020

Harriett Tubman: la courageuse

une femme de tête, une femme de coeur, une femme, aussi,  de détermination
Si Harriet (Araminta Ross de son vrai nom et Minty de son surnom) ne  savait pas lire, elle savait,par ailleurs, suivre brillamment son instinct... et  courageusement affronter les obstacles et  maîtriser sa peur.
La peur que chaque esclave portait  en lui comme une torche vive.  J'ai écouté hier soir le film de l'histoire de sa vie.



Née  aux environs de l820  au Maryland de parents esclaves, elle a , dès son jeune âge,  subi  violence et maltraitance  de la part de  ses maîtres  et proprios (Mary Brodess)  de  la plantation sur laquelle  sa famille travaillait, sévices qui l'affaiblirent  physiquement.



les endroits où elle a vécu



 sa famille sur la plantation de Mary Brodess.. dans la région de Madison.

un marché comme d'autres,  où se faisait la vente d'  esclaves
dont la vie ne valait  pas plus que le    simple bout  de papier qui servait de contrat  d'achat.  Et qui pouvait en tout temps être déchiré par le proprio.

En cas de désertion, des récompenses étaient offertes pour retrouver le fuyard ou la fuyarde, récompenses  qui faisaient les choux gras des chasseurs d'esclaves.

Voici une  rivière creusée à même la sueur des esclaves... pour pouvoir transporter le bois


Selon une entente écrite,  Anthony Thompson (l'époux de Mary Brodess) devait rendre la liberté à la famille d'Harriet  dès que la mère atteindrait   45 ans. Le document fut non seulement  ignoré   mais, ultérieurement,  détruit.

En l849, son pauvre état de santé ayant considérablement  réduit ses capacités de travail , Harriet ne valait pas  tellement cher sur le marché de la revente.     Après plusieurs tentatives infructueuses pour s'en départir,et  sur le point   d'être vendue,  Harriet  prit la décision de s'enfuir malgré les risques élevés et les dangereux périls qu'une telle aventure représentait..

Voyageant de nuit, avec pour seul guide l'étoile du nord, elle réussit  à déjouer les chasseurs d'esclaves  et à suivre l'"Underground railroad"...Un chemin  secret parsemé  de bonnes âmes charitable prêtes à offrir  en cachette,  aide , transport,  gites et couverts ,   aux esclaves en fuite  et pour les aider à atteindre le nord des USA, où l'esclavage était illégal.


Arrivée à Philadelphie, Harriet se trouva du travail .  Après un an,  à l'aide de l'argent  qu'elle avait accumulé, elle décida  d'entreprendre à rebours le chemin  par lequel  elle était venue pour aller chercher son mari.   A son arrivée à la plantation, elle constata avec regret qu'il s'était, entretemps,  remarié et qu'il ne voulait pas quitter la ferme.  Elle ramena plutôt avec elle un groupe d'esclaves   Elle fit et refit l3 fois le même voyage par la suite, libérant plus de 70 esclaves.
Lorsque la Slave law américaine  entra en vigueur en l850 ( qui rendait l'esclavage légal  également dans le nord des USA )  dans un périple encore plus difficile,  elle conduisait les esclaves au Canada (en Ontario).

Harriet effectuait ses randonnées libératrices  l'hiver parce que les  nuits étaient  longues et sombres et que les gens se trouvaient confinés dans leur demeure.    Elle portait  une arme dont elle n'hésitait pas à se servir.  Personne ne pouvait supposer qu'une femme de santé aussi   fragile puisse  effectuer  de si difficiles voyages.  On supposa même que de tels exploits ne pouvaient qu'être le  fait d'un homme abolitionniste que l'on vint même  à surnommer Moïse  dont la tête fut mise à prix pour 40,000  (une ferme pouvait être achetée pour 400.00)

En 2016 le portrait d'Harriet apparaissait sur le billet  américain de 20$ ... Une bien piètre reconnaissance au regard de ce qu'elle a accompli mais qui a,au moins, eu  l'avantage de rappeler à notre courte et paresseuse  mémoire l'existence et l'oeuvre de cette femme admirable.
Car Harriet vaut un lourd pesant d'or et de reconnaissance pour  tous ces esclaves noirs
à  qui elle a rendu une liberté qui n'avait  pas de prix.





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