laissez bûler les p'tits papiers

 Papier de riz ou d'Arménie
Qu'un soir ils puissent, papier maïs
Vous réchauffer

 

 

mais laissez  donc en même temps  brûler un p'tit  lampion à la mémoire du million 200 milles arméniens qui ont été massacrés  par les turcs sous l'empire ottoman. Alors qu'en 1923  les deux tiers des arméniens qui habitaient sur le territoire actuel de la Turquie ont été déportés et tués.   Le premier génocide du siècle. Comme si celui -là n'avait pas suffi,  il y a en eu malheureusement d'autres.  Trop.
Tout ça parce que les arméniens  exigeaient  du gouvernement turc des réformes et les mêmes droits que les autres.  Le gouvernement a crissement et personnellement mal pris la chose et a décidé qu'il serait plus  facile de se débarrasser  de tout ce beau monde arménien que d'accéder à leur demande.  Visiblement, il ne les portaient pas du tout dans son cœur et ne rêvait que de les éliminer du portrait.

La mémoire étant une faculté qui oublie, malgré les  innombrables photos et  preuves,  le gouvernement turc persiste à soutenir que ce génocide est une pure invention et qu'il n'a jamais eu lieu.  Et que ces milliers d'arméniens sont morts de leur belle mort.

Obligés de tout abandonner derrière eux,  suis certaine que la résine de benjoin ne faisait pas partie de leur  bagage anémique. 

Résine de béjouin qu'a  été découverte par monsieur Ponsot dont il a fait  le papier d'Arménie

qui, depuis le début du siècle , se vend en petit paquet de 6 lamelles  qu'on fait brûler pour répandre une odeur de béjoin et de cannelle  dans une pièce.

Et qui a inspiré  la  fameuse toune des p'tits papiers

A la mémoire arménienne,  quelques minutes de silence  pendant que  brûle votre lampion et se consume votre p'tit papier d'Arménie