lundi 27 mars 2017

Dang Thai Son

Premier pianiste vietnamien à faire une carrière internationale, Son nous a offert en cadeau un  splendide bouquet de notes avant-hier à la Salle Claude Champagne, un bouquet comme lui seul sait  tirer d'un  clavier de piano.  Avec fougue, avec intensité.  Son, dans Fanckment romantique, a interprété une quintette de César Franck pour piano et cordes.



Son que j'ai  la chance de connaître personnellement grâce à un ami commun,  se démarque  nettement des autres pianistes non seulement  par son jeu expressif et son merveilleux doigté de pianiste , mais aussi par sa personnalité enjouée  et rieuse qui, malgré tous les honneurs qu'il a obtenus jusqu'à ce jour,  a su  conserver une modestie et une simplicité qui font partie de son charme et qui lui font honneur.


La chaleur et la force du Vietnam   coulent dans ses veines  depuis qu'il a vu le jour à Hanoi en l958. Fils de  Dang Dinh Hung célèbre poète  faisant partie d'un groupe de dissidents*  (en faveur de la liberté d'expression) dont la poésie fut  pendant un certain temps interdite  au Vietnam.  Et de Thai Thi Liên, professeure de piano, cofondatrice du conservatoire national de musique d'Hanoi




et mère de 4 enfants.  En 1974  au cours d'une visite au Vietnam,  le professeur russe Isaac Katz découvrit  le jeune Son  âgé alors de  16 et fit des pieds et des mains pour le ramener avec lui en Russie afin qu'il  puisse y poursuive ses études de piano.


Au premier concours auquel il participa en l980, il remporta le premier prix et la médaille d'or pour son interprétation de Chopin


 
Et c'est ainsi qu'il devint  le premier  asiatique à se faire connaître sur la scène internationale...

Aujourd'hui Son parcours  le monde, séduisant les foules par sa personnalité et son jeu exceptionnel


et, en coulisses, par son  rire  coquin et blagueur....
 
Un talent aussi immense que la générosité dont il fait preuve à l'endroit de ses étudiants et des plus démunis.     Un coeur qui bat au rythme de ses doigts..

Comme la faculté de musique de l'Université de Montréal où il enseigne, bat au rythme de ses musiciens.   Et de ses donateurs qu'elle sollicite  actuellement pour pouvoir acheter  le piano  Steinway qui attend impatiemment  à Hamburg qu'on vienne le chercher pour  pouvoir résonner et frisonner  sous les doigts chauds et habiles des étudiants et des professeurs de la faculté.

 * Poème de Tran Dan
   Sur ma plante de pied
tu poses tendrement la langue
et tout l'univers devient liquide

1 commentaire:

  1. 10 h 15 - 27/3/2017 - Ah la musique. Elle adoucit les moeurs dit-on. Est-ce vrai?
    Mimi

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