c'est évidemment une personne qui est placée en détention, incarcérée dans une prison.
Je sais que je ne vous apprends rien en vous disant cela, surtout si vous avez eu la chance inouïe d'avoir vu la chose de près.
La vie de prisonnier n'est pas du tout enviable mais on comprend aussi qu'elle est imposée à des personnes qui ne sont pas toujours des enfants de choeur mais plus souvent qu'autrement, des enfants de la balle... Le défi de la prison est d'arriver à changer leurs comportements ou leurs habitudes de vie afin qu'ils puissent, un jour, réintégrer la société et mener une vie normale et productive. Un moyen contrat.
La vie d'un prisonnier bien que contraignante, sera très différente selon qu'elle se déroule dans une prison japonaise ou dans une prison québécoise, par exemple.
Voici à quoi peut ressembler une cellule et une prison québécoises.
voici a quoi ressemble la prison japonaise FUSHU qui reçoit les cas les plus difficiles du pays
située dans la région de Kanto, en périphérie de Tokyo
Contrairement aux prisons québécoises, la discipline carcérale de Fuchu ne laisse aucune,mais vraiment aucune place, à la liberté d'expression en fait, à la moindre liberté.
Dès son arrivée, le détenu se voit octroyé le numéro par lequel il sera dorénavant identifié. Il sera contraint de suivre une formation aux règles sévères de disciplines qu'il devra impérieusement respecter durant tout son séjour... règles minutieusement détaillées dans un code de conduite de 40 pages. Pour les étrangers ( environ 500 sur 2,000 détenus pour 840 criminels yakuza, 900 toxicomanes, 400 pathologiques) un cours accéléré de japonais usuel sera également imposé.
Le code de conduite ne laisse aucune place à quelque dérogation mineure. De la position assise à adopter, à la façon de marcher, de regarder, de manger tout est méticuleusement orchestré et le détenu n'a d'autres choix que de suivre les règles.. Il se voit aussi affecter à un travail qu'il ne peut refuser et qu'il doit remplir selon les normes et le temps imposés. Il recevra le type et la quantité de nourriture en fonction du travail plus ou moins exigeant physiquement qu'il a à accomplir. Les exercices physiques sont obligatoires et structurés.. Pas de récréation : qu'une période de 8 minutes par jour où il pourra socialiser avec les autres détenus.
Ce qu'on veut inculquer: le sens de la discipline et de la rigueur, l'entente cordiale, le sens de la responsabilité collective. Depuis la création de la prison (il y a plus de 40 ans) aucune violence, aucune altercation, aucune mutinerie. Les gardiens ne portent aucune arme puisqu'ils n'ont jamais eu à contrôler les détenus qu'ils traitent avec respect, à qui ils tentent d'inculquer une discipline de fer, un respect de l'organisation et des autres détenus pour leur bien-être et afin de faciliter leur réinsertion future dans la société japonaise.
.
Un détenu d'origine française incarcéré pour trafic de drogue dans la prison de FUSHU confiait dans un interview que son séjour de 3 ans à Fushu l'avait complètement transformé et que le système organisé et discipliné de Fushu s'apparentait à une forme de discipline méditative.
Pour vous dire que dans la vie, les gens en liberté sont parfois davantage prisonniers que ceux qui le sont réellement.
Comme dirait Bouddha, on est bien souvent plus prisonnier de soi même que des mûrs qui nous entourent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire