mardi 7 mars 2017

un prisonnier


c'est  évidemment une personne  qui est placée  en détention,  incarcérée dans une prison.
Je sais que je ne vous apprends rien en vous disant cela, surtout si vous avez eu la chance inouïe d'avoir vu la chose de près.

La vie de prisonnier n'est pas du tout enviable  mais  on comprend  aussi qu'elle est imposée à des personnes qui ne sont pas toujours des enfants de  choeur mais plus souvent qu'autrement,  des enfants de la balle...  Le défi  de la prison est d'arriver  à changer leurs comportements ou leurs habitudes de vie afin qu'ils puissent, un jour,  réintégrer la société et mener une vie normale et productive.  Un moyen contrat.

La vie d'un prisonnier bien que contraignante, sera très différente selon qu'elle se déroule dans une prison japonaise ou dans une prison québécoise, par exemple.

Voici à quoi peut  ressembler une  cellule et une prison québécoises.







voici a quoi ressemble la prison  japonaise  FUSHU qui reçoit les cas les plus difficiles du pays





 située dans la région de Kanto, en périphérie  de Tokyo

 Contrairement aux prisons québécoises,  la discipline  carcérale  de Fuchu ne laisse aucune,mais vraiment aucune  place,  à la liberté d'expression en fait,  à la moindre liberté.

Dès son arrivée,  le détenu se voit octroyé le numéro par lequel il sera dorénavant identifié.  Il sera contraint de  suivre  une formation aux règles sévères de disciplines qu'il devra impérieusement  respecter durant  tout  son séjour... règles  minutieusement détaillées dans un code de conduite de 40 pages.    Pour les étrangers ( environ 500 sur 2,000 détenus pour 840 criminels yakuza, 900 toxicomanes, 400 pathologiques) un cours accéléré de japonais usuel sera  également imposé.

 Le code de conduite  ne laisse aucune place à quelque dérogation mineure.  De la position assise à adopter, à la façon  de marcher,  de regarder, de manger  tout  est  méticuleusement  orchestré et le détenu n'a d'autres choix que de suivre les règles.. Il se voit aussi  affecter à  un travail qu'il ne peut refuser et qu'il doit remplir selon les normes et le temps imposés.   Il recevra le type et la quantité de nourriture en fonction du  travail plus ou moins exigeant physiquement qu'il a à accomplir.  Les exercices physiques sont  obligatoires et structurés..  Pas de récréation : qu'une période de 8 minutes par jour où il pourra socialiser avec les autres détenus.

Ce qu'on veut inculquer:  le sens de la discipline et de la rigueur,  l'entente cordiale, le sens de la responsabilité collective.   Depuis la création de la prison (il y a plus de 40 ans) aucune violence, aucune altercation, aucune mutinerie.   Les gardiens ne portent aucune arme puisqu'ils n'ont jamais eu à contrôler les détenus  qu'ils traitent avec respect,  à qui ils tentent d'inculquer  une discipline de fer, un respect de l'organisation et des autres détenus pour leur bien-être et afin de faciliter leur réinsertion future dans la société japonaise.
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Un détenu d'origine française incarcéré pour trafic de drogue dans la prison  de FUSHU confiait dans un interview que son séjour de 3 ans à Fushu l'avait complètement transformé et que le système organisé et discipliné de Fushu s'apparentait à une forme de discipline méditative.

Pour vous dire que dans la vie,   les gens  en liberté  sont parfois davantage prisonniers que ceux qui  le sont réellement.

Comme dirait Bouddha,  on  est  bien souvent  plus prisonnier de soi même que des mûrs qui nous entourent.






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