Les feuilles rougissent sous l'oeil glacial du soleil automnal
Elles virevoltent au gré des vents fous pour finalement se déposer
comme plumes d'oies sur mes cheveux blancs,
dépouillant ainsi les arbres de leur superbe
Gisant au sol, elles se rident, se sèchent
comme peau de vieillesse,
faisant tapis pour les nouvelles pousses du printemps à venir.
Au calendrier du temps,
les jours se font plus courts et plus pressants
De la fenêtre du crépuscule de ma vie, j'ai vu,
cette fois encore, les jeunes oiseaux s'enfuir à tire d'aile
vers des cieux plus doux et plus cléments,
laissnt dans leur sillage l'espoir de les voir revenir
Matin d’Octobre
François Coppée
C’est l’heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L’érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées :
Mais ce n’est pas l’hiver encor.
Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l’air tout rose,
On croirait qu’il neige de l’or.
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