Mettez- vous pas à brailler et sortez pas vos mouchoirs: je vous amène faire un p'tit retour en arrière dans le temp, genre back to the past.
En flânant, aujourd'hui, du côté du quartier de ma jeunesse, je suis entrée dans l'église où j'ai fait ma confirmation: l'Eglise du Sacré coeur de Jésus, rue Ontario près de Papineau.
j'y ai rencontré le curé de la paroissse qui était en train de se mettre en frais pour un topo destiné à l'élection d'un marguillier qui nécessite le vote de l0 paroissiens. A mon grand soulagement, il y en avait onze. Comme les élections scolaires, celles de marguillier ne sont pas, de toute évidence, plus courues.
En vieille madame polie que je suis, je suis allée saluer le curé, lui confessant humblement que, même si j'avais fait ma confirmation dans son église, je n'avais pas mis les pieds dans une église depuis.......... mon dernier voyage en Italie... en tant que touriste. Il a levé les yeux aux ciel me faisant savoir ne pas être très surpris puisqu'il ne m'avait jamais vue parmi les fréquenteux de sacristie ou au confessionnal..
J'ai profité de mon passage dans l'église pour encourager deux petites filles qui avaient soigneusement confectionné des cartes de Noël afin de recueillir des fonds pour la fabrique. La fabrique ne va définitivement pas vivre fond la caisse avec les profits (l.00 /carte) qu'elles vont en tirer.. Ce qui compte, bien sûr, c'est .....la bonne intention.
Mon épopée a fait remonter à la surface des souvenirs des années l950 -60 plus particulièrement de ce coin de ville dans lequel j'ai grandi et qui étaient loin d'être le quartier riche de la ville, bien au contraire: le Fabourg à la mélasse.
un quartier d'ouvriers et de gens qui vivaient, bien plus souvent qu'autrement, dans la plus grande misère:
où se déroulait la fameuse procession de la fête Dieu à laquelle les québécois, alors très sérieux pratiquants, .. assistaient religieusement.
Le seul coin de verdure près du quartier: le parc Lafontaine
avec ses bâteaux crocodiles
et son jardin des merveilles
J'ai souvenir encore d'une rue d'un quartier
Qui me vit souffrir, grandir par les années
C'est dans un vieux taudis
Que dix ans de ma vie,
J'apprenais à mentir
Pourquoi vieillir?
Qui me vit souffrir, grandir par les années
C'est dans un vieux taudis
Que dix ans de ma vie,
J'apprenais à mentir
Pourquoi vieillir?
Adieu rue Beaudy, Adieu faubourg à la mélasse. Adieu Église du Sacré-coeur de Jésus. Ce fut un sacré retour en arrière.
Ton topa m'a touché et j'ai été intriguée par les numéros que l'on aperçoit dans certaines photos. Voici ce que j'ai trouvé : "En moins de vingt ans, des centaines de bâtiments institutionnels, des églises, des écoles, des industries et des commerces sont bulldozés. Avec eux, les milieux de vie uniques de ces quartiers vivants et ouvriers disparaissent. Près de vingt mille citoyens sont expropriés. Pour préparer ce chantier titanesque, des fonctionnaires municipaux numérotent et photographient chaque immeuble à être démoli."
RépondreSupprimerhttp://www.cibl1015.com/paulebourbonnais/-/blogs/quartiers-disparus-au-centre-d-histoire-de-montreal
Aussi : https://www.flickr.com/photos/archivesmontreal/albums/72157636585874706
Pourtant, c'était hier encore...
Danielle
11 h 23 - 10/12/2015 -- à moi aussi cela m'a rappelé des souvenirs. Il y a quelques années, j'ai fait un semblable pèlerinage. La maison n'y était plus et mon école de filles avait également disparu pour un stationnement si je me rappelle bien... mais on avait gardé l'école des gars.
RépondreSupprimerMimi