Orientée Orientalys

le  festival du monde  oriental en plein dans l'air du Vieux-Montréal..

"Qu'est-ce qui se passe encore à Montréal" vous demandez vous ?   Et bien pendant que sur le Plateau on passe des nuits blanches sur  un grand tableau noir.... au sud de la ville,   sur l' un des quais du port,  on a dressé une médina avec plein de tentes et  une scène au milieu.

C'est avec grande prudence  que je suis entrée dans la médina la sachant, au départ,  hantée par  de bons et de mauvais esprits

 

qui, comme tous les esprits bons ou mauvais,  se déguisent  pour mieux nous tromper:
parfois en  poules mouillées

parfois en corsaires.... 

et, croyez le ou non,  parfois même en marionnettes pour jouer des tours aux enfants qui ,évidemment, se laissent facilement prendre au jeu.

ou  encore en coccinelles à lunettes

C'est donc en prenant mon courage à une main et  mon appareil photo de l'autre,  que j'ai franchi l'enceinte

de la  Médina

J'y ai vu un peu de la Palestine qui reposait en paix sous la tente

un peu de l'Inde et du Pakistan

de l'Iran

 de la  Chine

et de la  Corée:     la belle de Cadix a peut être des yeux de velours mais  la belle de Corée, elle,   a de très beaux yeux en amandes.......

Il suffisait de regarder les danseurs qui s'éxecutaient à la japonaise pour , tout de go, se sentir transportés en terre  napponaise.

 Soudain, dans mes oreilles: le son de sanshins;  dans ma tête: la poésie de haïkus; et dans mon coeur: plein de beaux souvenirs soufflant du côté  du soleil levant.

M'éloignant de la Médina et surtout des mauvais esprits et  l'esprit  complètement ailleurs, Place Jacques Cartier, pour mon  plus grand plaisir (et  celui de  mon oeil itou)  j'ai senti un vent chilien.  Fermant les yeux, me suis aussitôt  revue dans la  magnifique assienda devant mon café ,   feignant de ne pas les voir mais les voyant à plein,   les sculpturaux gauchos qui s'affairaient tout autour de l'écurie.

José Lamartine a le charme du gaucho avec, en prime,  un grand talent de guitariste.

Une  journée orientale à faire rêver un  harfang qui, depuis plusieurs semaines, trépigne d'envie et ne pense qu'au moment où il pourra, à nouveau,  ouvrir ses grandes ses ailes et  s'envoler vers d'autres cieux.