lundi 23 juin 2014

Voyage avec les frères Chapman

au bout de l'ordinaire dans le monde des frères Chapman dont la dernière exposition a traversé l'océan pour nous décoiffer  un peu, nous les bien coiffer, et nous faire réfléchir, sinon, sourire.

Faut avoir le coeur et la tête mauditement solides pour les suivre dans leur  fantastique incursion dans notre propre  déchéance humaine qui,  symboliquement,    repose sur l'invasion  du macdo..
Attachez vos bretelles et votre ceinture car on ne peut pas rester indifférents à  la démonstration bouffonnesque qu'ils  nous présente à gros traits,   sans aucune pudeur, sans  aucune retenue.   

âmes sensibles s'abstenir à coup sûr.    Mais têtes chercheuses et rebelles, voir à tout prix (l'entrée du musée est gratuite).



Notre monde de consommation en prend un coup sur le coin de la gueule ou plutôt du hamburger puisque tout cette fresque chapmannienne repose sur le symbole parfait de cette consommation: le  macdo, porté  en croix tel un dieu de la malbouffe.
Le Macdo sous tous ses angles, dans toutes ses recettes.  Le Macdo et ses  bebelles cheap  pour attirer les enfants...et qui, de fait, réussit très bien à  les attirer. Le macdo qui n'en finit plus de se répandre  partout  dans le moindre recoin du  monde comme une trainée de hamburger qui apporte son lot de malnutrition, de consommation rapide et pas chère....   Quand on dit que pour comparer les prix on compare celui du macdo dans chaque pays:  on a tout dit.








une immense fresque à l'image d'un monde  qui s'autodétruit à force de s'entretuer, de mal manger et de baiser à cul que veux-tu.
Voici les boîtes en carton du MacDo récupérées pour les fins de l'oeuvre.  Rien ne se crée chez MacDo sauf la richesse,  mais  surtout rien se perd, surtout pas le client.




sous l'oeil plus ou moins observateur de pénitents  masqués de couvre-chefs  qui,comme les deux figurines  en carton ci-dessus et les animaux qui suivent,   sont occupés à  toute autre chose.





J'avais oublié:  fleurs bleues s'abstenir itou......  au risque d'y perdre sa naïveté virginale..

Les noirs corbeaux de  Hichcock      ne me semblaient pas impressionnés pour une miette,  et semblaient attendre,   tels des vautours, la fin de toute cette histoire pour mieux s'en délecter.

comme attendent  patiemment tous ces mannequins à capirotes qui observent  ironiquement de très  près et avec beaucoup  d'attention les scènes de notre descente

laissant , pour les fins de l'humanité, quelques traces proprement encadrées


Ne manquait de rien pour nous faire sourire.
Ici,dans un film,  l'artiste sortant du vagin de sa mère après que celle-ci en eut bavé en masse pour le pousser hors de son gros ventre..
puis le chien  de la maison  dégustant le   cordon ombilical encore rattaché.


Je vous avais prévenus:    coeurs sensibles,  fleurs bleues,  précieuses et précieux ridicules, âmes vierges, bien pensants   et tous ceux qui ont peur de penser,  absolument s'abstenir  car le risque de cauchemar s'accroît avec la durée de la visite.

Enfin  pour clore le tout sur une note un peu plus légère, un tapisserie humoristique offrant  une devinette macdonaldienne de  basse voltige
En y pensant bien, ma foi, une tapisserie devinette à la mesure des consommateurs effrénés que nous sommes.





3 commentaires:

  1. 19 h 46 - 23/6/2014 - Bon, une exposition que je n'irai pas voir. Pas vraiment mon genre même si c'est gratuit....
    Mimi

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  2. 19 h 53 - 23/6/2014 -- Mais où l'expo a-t-elle lieu? J'ai un peu founé sur internet, il y a des compte-rendus mais eux non plus n'indiquent pas le lieu de l'expo.
    Mimi

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