lundi 4 août 2025

le monde selon

 le monde selon moi... est, probablemenrt, aussi fou que monde des autres.

Je  vais  finir d'avoir  78 ans dans une semaine.  Et ca fait  déjà l2 mois que je les ai. Ce qui veut dire qu'à ce prochain anniversaire,  j'aurai  79 ans.  Comme disait mon  défunt (expression dépassée  de p'tits vieux), J'te comprends pas.  Toute les femmes veulent se rajeunir , toi tu fais le contaire, tu te vieillis toujours d'unne année par rapport à ton âge.   Et moi, de  répondre:   ben non, c'est les autres qui sont à côté de la plaque.  Quand on arrive à 78 ans, c'est qu'on a  déjà vécu 78 ans et qu' on entre dans notre 79 ème année.  

De toute manière, dites -moi sérieusement et   sans un p'tit sourire en coin,   la différence que fait  une année  de plus à cet  âge-là qu'on dit vénérable mais qui  ne l'est  vaiment pas. Y a pas de quoi francherment  vénérer le flétrissement et la décrépitude.  On est   autant  p'tit vieux ou   p'tite vieille  à 78  ans qu'à 79 ans..

Là où mon défunt avait raison, c'est que j'ai, probablement, parfois  la pensée un peu dérivante.   

Ainsi,  hier,  encore une fois  au salon funéraire -  vieillesse oblige,   j'ai   eu de la difficulté à reconnaître certaines personnes  que le temps avait pas mal changé  . A l'un à qui je disais:  bonjour ,  on se reconnaît à peine , ajoutant , c 'est  pas étonnant,   on a de la difficulté à se reconnaître soi -même dans le miroir le  matin , comment voulez -vous qu'on se reconnaisse quand on  se voit pas souvent. Le gars m'a répondu en souriant.  Ce qui compte c'est pas l'extérieur, c'est  comment on se sent à l'intérieur.   

Celle- là je l'ai  pas mal entendue , cette façon de se triturer les méninges pour  se conter des histoires à vieillir debout. Ben moi ,que je lui ai répondu,  j'ai exactement le même  âge à l'intérieur et  à l'extérieur.  Certains jours, même plus.  Avec le bagage que j'ai ,  je   peux pas me faire des à croire  ou faire semblant   d' oublier  toutes les  cicatrices  que j'ai en-dedans  et qu'il y a ben de l'eau qui a coulé sous mon pont . Surtout que  je m'en souviens très bien  n'ayant pas encore  perdu la carte

Etre  un p 'tit vieux ou une p' tite vieille,  a certains  avantages,  je le concède.   Les artifices de la séduction prennent le bord en même temps que les rides et  l'arthrite prennent  le dessus. Finies les  folles parties de  jambes  en l'air,  faute  soit de parternaire , d'intérêt, de capacité ou de souplesse.  La chambre  à coucher  sert maintenant à se reposer ou à soigner  ses de plus en plus nombreux bobos..  On se lève le matin   la plupart du temps avec des courbatures qui n'ont plus rien à voir avec des exercices  nocturnes.  On regarde les vieilles photos  avec nostalgie en  se demandant  où  sont passées toutes ces années et quelle est cette personnes qu'on a  l'air d'avoir  été.

Faut, donc,  arrêter de  se monter un bateau et  d'essayer de   trouver des moyens de se dorer les pilules de notre pilulier.  Vieillir  c'est vieillir. Personne ne peut y échapper et on passe tous par là un jour,  un point c'est tout.  Plus ou moins bien selon le cas.

J'entreprendrai donc ma 79ème année  en me pinçant et en me demandant, encore une fois,  comment il se fait que je sois toujours là. 

Alors, le 8 août,   arrêtez  vos simagrés  et  dites -moi simplement :je te souhaite une belle journée et une bonne prochaine année si tu passes bellement au travers.   Et si vous avez ça dans l'bras ou sous la main,    offre- moi  un p 'tit chausson aux pommes.  Cela fera tout à fait  mon  bonheur,







vendredi 1 août 2025

l'après Foglia

 


On dit souvent, en souriant,  que mourir c'est  partir un peu  : c'est , à mon  humble avis, indéniablement partir beaucoup , sinon définitivement. Particulièrement lorsqu'on s'appelle  Pierre Foglia et qu'on laisse derrière soi des chroniques qui ont marqué des générations de québécois.  Des chroniques qui racontaient  la vie  de tous les jours ,  la vie ordinaire,  sous un angle dont lui seul possédait   l'art et la plume.  Foglia nous faisait sourire parfois, nous attendrissait  d'autres fois , nous froissait aussi quelquefois ,  levant le voile sur  un coin  de l'existence qui,  n'eût été son  grand talent,  serait resté dans notre angle mort.   D'une sensibilité mal camoufflée, il nous renvoyait à des réalités de tous les jours,  parfois avec  tendresse, parfois avec un humour aiguisé comme une lame de  couteau... Foglia nous rappelait , à sa manière,  l'essentiel des petites choses, des gens et de la réalité.

Il regardait ou plutôt, il  observait les  choses ,  le monde selon l'humeur qui l'habitait au moment où il écrivait.  Mais jamais avec condescendance.  Parfois avec  un regard froid et accusateur  qui cachait  mal sa sensiblité de moumoune  ou ses peurs volontairement refoulées.

Que ce soit sa tendresse pour ses chats, ses taquineries pour sa fianceé , sa description de la performance, de la  faiblesse ou de la honte humaine, Foglia ne ménageait ni ses mots, ni son  affection, ni ses critiques.  

Je me souviens des échanges que nous avions  le matin au travail,  entre  collègues, sur la dernière chronique que tout le monde avait religieusement  lue. Parce que Foglia avait cet art incroyable d'entrer à l'aide de sa plume, dans la  vie des gens .  Le as tu lu Foglia ce matin était devenu un rituel....et, sur les visages , des  sourires en coin,  attendris ou surpris, c'était selon.   Mais jamais d'indifférence. Car Foglia  avait le don étrange de  partager, comme entre amis,   ses inquiétudes, ses constats, ses réflexions sur le monde . On  aurait pu croire  q'il était  assis  à notre table, en train de boire son café du matin. Il avait l'art invraisemblable de s'infilter tout en douceur  dans votre quotidien.

Si on  dit que partir c'est mourir un peu.  Voir partir Foglia c'est aussi mourir un peu à une certaine sensiblité de l'écriture,  de l'émotion bien décrite et bien transmise.

Il n'y aura pas d'après Foglia car il restera le seul en son genre.  Il n'y aura pas d'après Foglia car il aura été  le seul qui pouvait nous faire si affectueusement sourire et réfléchir. Il n'y aura pas d'après Foglia,  mais il y aura le souvenir tenace d'un  Foglia qui nous a beaucoup distrait, beaucoup  apporté  et qui  a laissé chez les gens de ma génération le souvenir d'un lointain ami  qui nous manquait beaucoup depuis son départ de la presse et qui nous manquera  encore davantage avec  son décès.

                                            Il y a eu Foglia et  il n'y aura pas d'après Foglia.



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lundi 28 juillet 2025

la tournée des jardins

 de NDG... qui ont bonnes racines et belles fleurs sinon beau feuillage











Cet été, moi aussi,  je voulais faire un jardin: il aurait été  petit c'est certain.... mais je n'avais pas le temps de le planter ni   d'en prendre soin

mercredi 23 juillet 2025

à la recherche de l'autre

  Toilette abandonnée qui ne peut pas voyager cherche chaise de bureau  pour lui tenir compagnie, lui raconter ses aventures et  tromper son ennui



mardi 22 juillet 2025

chaise en voyage

Il n'y a pas que les nains de jardin qui voyagent comme le montre le film Amélie Poulin mais aussi les chaises de bureau.

Il ya quelques années lors de mon long séjour  à Calgary , j'avais parlé de cette chaise de bureau qui, à ma grande surprise,  avait élu domicile sur le bord de la rivière Bow.   Chaise qui , de toute évidence, a, depuis,  décidé de bouger et de  voir du pays,  roulant lentement mais sûrement d'Alberta au Québec pour finalement se poser dans un jardin  près de chez moi.


Pauvre chaise que je lui ai dit, tu dois être fatiguée . Que nenni m'a-t-elle répondu (c'est une chaise bilingue)   bien que j'aie les roulettes pas mal usées.  Je vais rester ici un p'tit moment, le temps de reprendre un peu de force et repartirai bientôt ver le bas du fleuve .   Et c'est bien tant pis pour celui qui ,ne voulant plus m'héberger,   m'a abandonnée près de la rivière.... C'était ne pas bien connaître les chaises à roulettes..car nous sommes fortes et  déterminées et , comme les nains de jardin que j'ai rencontrés dans mon long périple,  pouvons nous  déplacer en catimini la nuit. nains  avec lesquels j'ai eu de méchants partys.  J'ai donc décidé  , moi aussi , de prendre  ma vie en mains,  de rouler jusqu'à  décripitude,  et d'aller là où mes roulettes vont me porter.  Roulant roulant loin de la rivière




                                                


dimanche 20 juillet 2025

un air d'été

 L'été couvre de sa chaleur  Montréal et tout mon quartier.... Debout dès l'aube,depuis l'arrivée de Kala, tous les jours  je fais le tour du quartier où elle laisse clairement ses empruntes en termes  de pipi et caca. Ce qui , par ailleurs, me permet de découvrir  des coins que je n'aurais, autrement, pas remarqués.  Je lui ai dit , ce matin,que  nous allions ensemble découvrer la beauté  ou  l'originalité de certains jardins de NDG.

A commencer par le mien

et celui de la rue d'à côté qui ne manque pas de  douce folie..







un air d'été tout léger, tout léger.. avec des jardins joyeusement fleuris ou décorés


mardi 15 juillet 2025

un vent d'Afrique

  Hier je suis allée au Balattou , chef lieu de la musique du monde à Montréal depuis 35 ans

voir le show du sympathique  poête slameur* Fabrice Koffy ( slam: genre musical pratiqué sous forme de  poésie rythmée)

 Qu'on qualifie  également d'artiste donneur de mots.   Le spectacle entrait dans la programation de  la semaine des nuits d'Afrique actuellement en cours. 

.Fabrice,  qui est né à Ottawa, mais a vécu en Côte d'Ivoire, a complètement changé la trajectoire initiale qu'il avait prévue et  qui devait le conduire vers le milieu de banques  pour , plutôt, adopter le monde la poésie.  Monde qu'il a découvert  lorsqu'il a rencontré des gens du Kalmunity vib, un collectif  d'artistes noirs  rassemblant  plus de 60 groupes à travers le pays.  Voici un apercu des performances de Fabrice.

Fabrice a donc,hier ,  déclamé  haut et fort  son senti au son d'une musique enlevante interprétée par des  artistes de talent. La petite salle  du Balattou était bondée ce qui n'a pas empêché certains de trouver un peu d'espace pour  se déhanché au rythme du swing ambiant.

Fabriche ne faisait que rapidement  passer.. puisqu'il n'a été au Balattou qu'un soir ... pour le plus grand plaisir de ses fans.  

Fabrice a  bien raison:  les mots sont  riches et  porteurs de messages, de  sens,  d'émotions et de sentiments.  

Y a les mots...