Je viens du Cap (Cap St Ignace).. ..de la région Chaudière Appalaches
d'un coin du Québec dont Simone (ma mère) a toute sa vie gardé la parlure et les expressions qui respirent le vent du large et celui du terroir québécois.
Montréalaise d'adoption, j'ai donc finalement assimilé le language de la grande ville sans jamnais avoir oublié celui qui a bercé toute mon enfance. Alors que la parlure montréalaise est truffée de mots anglais francisés ( le tire, shirer etc) et de jurons à connotation catholique (comme ciboire, crisse, tabarnak) celle du bas du fleuve ne comportait , du moins à l'époque, nul sacre et peu ou pas d'anglicismes reférant plutôt, à la nature, la campagne, aux animaux de la ferme et au vieux francais.
Il y a donc de ces savoureuses expressions de Simone qui ,parfois, me reviennent en mémoire et me font sourire , comme
y ai pas mal bas cornes (en référence au boeuf qui charge en courbant la tête, donc cornes baissées, lorsqu'il n'est pas content ou excédé) : il est de mauvaise humeur ou y a un air de boeu. ou l'air bête.....
une tralé ou une chibagne d'enfants : avoir plusieurs enfants
varger dans la porte: cogner fort dans la porte
envoye, embraye: allez dépêche
y bleugle en maudit: il crie très fort
t'as-tu fini de tournailler : arrête de bouger
monter comme un cheval à quat piastres: être habillé chic
a ou y manque der jarnigouène : elle ou il est pas très intelligent
chaque torchon trouve sa guenille: n'importe qui finit pas trouver la personne qui lui convient
encore crinqué: encore faché
ca brasse dans le poulailler.: le monde est pas mal excité
coup de jarnaque: un coup de pied
ca fera: c'est assez
et l'une des plus suave
a l'a ou i l'a le cordon du coeur qui y traine dans marde: il n'a pas de coeur...
pour vous donner une meilleure idée de la parlure du bas du fleuve, voici un conte du bas du fleuve avec Yvon Deschamps;
8 h 15 - 29-9-2022 - Je connais plusieurs de ces expressions. Contente de savoir d'où elles viennent.
RépondreSupprimerMimi