sciurus

ben non. vous êtes encore tout mêlés:  je parle pas de l'étoile  principale de la constellation du grand chien  qui s'appelle, elle, Sirius.   Ni de quelque plante vaguement  exotique.   Je vous parle  du  sciurus que voici

que vous connaissez déjà  très bien , même trop bien,  sans savoir  son véritable nom  scientifique, qui justement est,  sciurus carolinensis.  Ces effrontés de  sciurus sont devenus  tellement omniprésents et   familiers à tous les montréalais qu'il est, avec le temps, devenu plus facile et plus rapide  de les appeler par leur  nom  vulgaire d'écureuils gris.
Depuis quelques semaines,  je blâmais ouvertement  et impunément  ma pauvre chatte Scarlet de s'intéresser de trop près à  mes plantes  balconnières et, surtout,  d'en faire ses choux gras. Or, donc voici qu' hier j'ai surpris    cet intrus,   le nez et  les pieds  ou plutôt les pattes dans le plat, nullement perturbé par ma soudaine présence,

la queue  déployée  en forme de  point d'interrogation. Queue  qui,  de vous à moi,  ferait belle parure sur un chapeau de Davy Crocket. 

Le voilà ce chenapan de  sciurus tout à   son festin plantanier.

Quelqu'un ou quelqu'une peut- y m'expliquer comment ce rongeur de bas étages  a fait pour   savoir qu'il y avait   garde-manger là haut  et  pour grimper  jusqu'à mon balcon du  4ème étage ...et comment, qui plus est,  il  a pu  agir de façon aussi désinvolte, nullement impressionné et  feignant de ne pas me voir,  ni de m'entendre.. Les sciurus ne manquent pas  d'audace et d'arrogance.

Si j'ai fini par résoudre   l'énigme entourant  le piteux état de mes plantes,  je n'ai  toutefois  pas  résolu celle du flair et  des habiletés du sciurus. 

Désolée ma belle  Scarlett pour la pas fine  médisance.  Je t'offre  un long et  affectueux grattage derrière les oreilles pour me faire pardonner ma méprise.