Je dois avouer que ça a quelque chose de diablement plaisant que de pouvoir faire de nouvelles connaissances et de prendre, en compagnie du chef de bouffe, un bon café pendant que lui ou plutôt qu'elle s'affaire devant nous; ne vous méprenez pas j'ai bien écrit elle, parce que, oui, le chef qui se démène en beau diable dans la cuisine est une cheffe.
L'enfer c'est ailleurs parce qu'ici ,dès qu'on a franchi le seuil, on est subitement transporté dans un petit coin de France sans avoir à aller bien loin. Agréable aussi de se permettre de temps en temps, sans avoir à s'en cacher ou s'en confesser, un péché de gourmandise et de se remplir le bedon (qu'il soit gros ou petit) avec de l'un des plats ou sandwiches concocté par les mains de la cheffe. Ou bien de s'offrir que pour le seul plaisir de la chose, l'une de ces appétissantes confitures dont les pots sont soigneusement enlignés,bien à la vue, sur la tablette en entrant. Douce tentation quand tu nous fais un si gentil clin d'oeil, comment ne pas faiblir.? en tout cas ceux lui résistent manquent quelque chose, et se font la vie ben plate.
C'est donc entre résidents du quartier et autour du poêle que ça se jase de tout et de rien, surtout de rien comme il se doit quand on se rencontre pour la première fois et qu'on ne sait pas trop quoi dire. Si, comme on le prétend , se faire plaisir et s'offrir des douceurs aide à mieux vivre , alors vivons que Diable.!
Les diablotins se font assez discrets dans leur cuisine qu'on dit l'une des plus petites en ville et qui, pourtant, se compare très bien avec celles des bistros français qu'on trouve quasiment à tous les coins de rues de quartier en France. Aux menus cafés de toute sorte, soupes, sandwichs originaux mais aussi quelques plats mijotés qui sont dévoilés à la dernière minute. Quelques tables, quelques tabourets et le tour a été joué.
Un accent breton flotte dans l'air et fait malicieusement son chemin jusque dans la bouffe. Un choix de cafés à faire rougir les autres cafetiers, des françaiseries dont de fichus de bons meffunes comme l'a dit un client plus que français qui, foulard au cou, vantait les mérites des meffunes de la jeune cheffe.
Si vous passez sur la rue Gauthier près de Delorimier devant le repaire des diablotins gourmands et que, par un toujours aussi curieux de hasard, vous apercevez par la fenêtre une dame qui ressemble étrangement à celle que vous voyez sur la photo de ce blogue, c'est qu'il sera probablement aux alentours de ll heures du matin. Prenez donc votre courage au moins à une main et n'hésitez pas à entrer et à l' 'aborder en arborant le plus beau de vos sourires : parole de bloggeuse, qu' elle vous invite à sa table ou à son tabouret et qu'elle vous paie un de ces cafés diablotins qui vous transportera au pays des bretons l'espace d'un instant.
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24/02/14 - 16 h 45 -- À ton retour de Lisbao, nous irons faire un tour
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