jeudi 19 janvier 2023

sur le chemin des graffitistes


Remontant dans le temps pour trouver la trace des premiers graffitis, on doit retourner très loin en arrière, au temps des cavernes.  On peut, donc, sans se tromper  dire que c'est depuis  le début de son existence que l'être humain a senti le besoin de laisser son empreinte  notamment sur les mûrs...

On retrouve, par conséquent,  de ses  fresques un peu partout à travers le monde comme, par exemple,  au début du 20ème siècle,  au Mexique après la révolte de l910  avec le mouvement muraliste. dont voici l'oeuvre d'un des initiateurs Diego Rivera


« Récupérer les murs pour s'exprimer » et contourner ainsi la censure officielle.  L'art se met au service des revendications sociales.  Une peinture publique et monumentale, au caractère expressif et réaliste, visant à éduquer les masses par l'intermédiaire de messages simples et universels, accessibles à tous car visibles de tous. Un art libéré et libérateur.


Le mot graffiti  vient de l'italien..  tiré- lui même du grec ( graphein  )puis du latin( graphium) 

Au courant du 20 ème siècle,  des artistes d'Amérique du Nord  se sont, à leur tour,  approprié l'espace urbain, ses engins, ses murs, ses rues pour écrire et  dénoncer des règles,  passer un message politique, bousculer  le monde ... mais, surtout et avant tout,  se faire connaître et reconnaître. L'histoire des graffitis tels qu'on les connait aujourd'hui , a donc   pris naissance à Philadelphie dans les années 60    sous l'initiave de  Corn Bread....qui, alors trop gêné pour le faire de vive voix, inscrivait ses déclarations d'amour sur les mûrs.  C'est ainsi  que naquit le courant graffitiste moderne  et la légende de Corn Bread  qui, avec  son copain,  Cool Eart , a été publiquement reconnu  comme étant le père  des graffitis..  

Corn Bread est , également, considéré comme l'iniateur du mouvement 'writers' et du Hip Hop qui, en l970, regroupait 4 principaux modes d'expression: rap, deejaying( disk jockey spinning)  graffiti et breakdance lesquels existaient séparément avan tle Hip Hop

L'art de la rue prit un  véritable  essort  à  New-York dans les années 70, avec des graffitistes comme Taki 183 , Hering ,Dondi, Lady Pink  etc.    Les graffitis  se retrouvèrent, alors,   partout sur les mûrs ,  le moindre recoin, sur et à l'intérieur des  trains , des trams de la ville


Tout d'abord sous forme  de tags (signatures), puis de flops (signatures avec des formes et des volumes)  , suivis de graffs (compositions en lettres  décomposées et déformées) et enfin,  de fresques murales. dont voici d'autrs exemples

Dondi

Haring 980


Ta-ki 183, 

Blade one

Lady Pink (l'une des seules femmes)


Les graffitis se répandirent , par la suite,  comme une trainée d'aérosol à travers le monde.    Voici deux pionniers français des  années 80

Jérome Mesnager

Blek le Rat
et aux USA, le désormais  ultra célèbre Basquiat , (SAMO: SAME OLD SHIT)  initateur du mouvement neo- expressionniste


Les années 80 enregistrèrent, également,  l'arrivée de plusieurs grands artistes muraliste dont Bansky, qui , comme  plusieurs de ses congénères,  ne craignait nullement la provocation , bien au contraire, d'une certaine facon la recherchait comme le montrent plusieurs de ses murales dont celle qu'il a  effectuée  sur un mur israelo- palestinien...


C'est l'histoire de la naissance des graffitis modenes qui a inspiré les murales de mon sous-sol..Sur l'une,  Baskiat en boxer.. sur fond de trains couverts de tags et graffitis d'artistes connus, les rats de Bansky  et quelques- unes de leurs réflexions et signatures

sur l'autre comme graffiti principal,  un dessin de  Dondi


Les graffitis : une  histoire qui nous  vient de très loin à travers le temps ,  mais qui,  depuis 40 ans est gravée  sur nos mûrs modifiant  considérablement notre environnement et notre conception de l'art, transformant  les rues drabes et poussiéreuses en  un musée  à ciel ouvert .   Pour certains, l'art du graffifi n' a aucunement  sa place  dans les musés qui sont des institutions formelles et encadrées,   le graffiti étant  un art qui est en porte-à-faux par rapport à l'art traditionnel et qui, par conséquent,  doit rester et vivre  totalement libre de toutes contraintes..respirer  l'air de la rue  et être  à la portée de tous et de chacun.  Ce qui n'a, évidemment,  rien à voir avec  ceux qui sont dans mon  sous-sol.












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