Remontant dans le temps pour trouver la trace des premiers graffitis, on doit retourner très loin en arrière, au temps des cavernes. On peut, donc, sans se tromper dire que c'est depuis le début de son existence que l'être humain a senti le besoin de laisser son empreinte notamment sur les mûrs...
Au courant du 20 ème siècle, des artistes d'Amérique du Nord se sont, à leur tour, approprié l'espace urbain, ses engins, ses murs, ses rues pour écrire et dénoncer des règles, passer un message politique, bousculer le monde ... mais, surtout et avant tout, se faire connaître et reconnaître. L'histoire des graffitis tels qu'on les connait aujourd'hui , a donc pris naissance à Philadelphie dans les années 60 sous l'initiave de Corn Bread....qui, alors trop gêné pour le faire de vive voix, inscrivait ses déclarations d'amour sur les mûrs. C'est ainsi que naquit le courant graffitiste moderne et la légende de Corn Bread qui, avec son copain, Cool Eart , a été publiquement reconnu comme étant le père des graffitis..
Corn Bread est , également, considéré comme l'iniateur du mouvement 'writers' et du Hip Hop qui, en l970, regroupait 4 principaux modes d'expression: rap, deejaying( disk jockey spinning) graffiti et breakdance lesquels existaient séparément avan tle Hip Hop
L'art de la rue prit un véritable essort à New-York dans les années 70, avec des graffitistes comme Taki 183 , Hering ,Dondi, Lady Pink etc. Les graffitis se retrouvèrent, alors, partout sur les mûrs , le moindre recoin, sur et à l'intérieur des trains , des trams de la ville
Tout d'abord sous forme de tags (signatures), puis de flops (signatures avec des formes et des volumes) , suivis de graffs (compositions en lettres décomposées et déformées) et enfin, de fresques murales. dont voici d'autrs exemples
Les graffitis se répandirent , par la suite, comme une trainée d'aérosol à travers le monde. Voici deux pionniers français des années 80
Jérome Mesnager
Les années 80 enregistrèrent, également, l'arrivée de plusieurs grands artistes muraliste dont Bansky, qui , comme plusieurs de ses congénères, ne craignait nullement la provocation , bien au contraire, d'une certaine facon la recherchait comme le montrent plusieurs de ses murales dont celle qu'il a effectuée sur un mur israelo- palestinien...
C'est l'histoire de la naissance des graffitis modenes qui a inspiré les murales de mon sous-sol..Sur l'une, Baskiat en boxer.. sur fond de trains couverts de tags et graffitis d'artistes connus, les rats de Bansky et quelques- unes de leurs réflexions et signatures
Les graffitis : une histoire qui nous vient de très loin à travers le temps , mais qui, depuis 40 ans est gravée sur nos mûrs modifiant considérablement notre environnement et notre conception de l'art, transformant les rues drabes et poussiéreuses en un musée à ciel ouvert . Pour certains, l'art du graffifi n' a aucunement sa place dans les musés qui sont des institutions formelles et encadrées, le graffiti étant un art qui est en porte-à-faux par rapport à l'art traditionnel et qui, par conséquent, doit rester et vivre totalement libre de toutes contraintes..respirer l'air de la rue et être à la portée de tous et de chacun. Ce qui n'a, évidemment, rien à voir avec ceux qui sont dans mon sous-sol.
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