Une expression très québécoise qui signifie: s'en aller, fuir.
C'est ce que Masafumi Nagasaki a décidé de faire en l989 laissant derrière lui femme et enfants....pour se réfugier sur une île perdue dans l'archipel d'Okinawa au Japon.
Fatigué, pour ne pas dire écoeuré de la vie moderne, de ses exigences et de ses travers, Masafumi qui travaillait dans une usine, a un beau matin, quitté la maison avec ses seuls vêtements en baluchon, pour se réfugier loin du monde et vivre en hermite sur une toute petite île japonaise (large de moins d'un mille) de l'archipel , celle Sotobanari.
Prévoyant y demeurer quelques années, Masufimi qui, finalement avait trouvé sur Sotobanari la vie dont il rêvait, s'y incrusta pendant près de 30 .
En bon japonais discipliné, Massafumi , s'était, dès le départ, donné certaines règles de fonctionnement afin de faciliter sa vie d'hermitage. Il avait , notamment, localisé deux endroits de l'autre côté de l' île pour remplir la fonction de toilette qu'il ne pouvait utiliser que lorsque les vagues se retiraient. Les quelques visiteurs qui venaient le voir, devaient , obligatoirement, se laver les pieds avant de les mettre sur son île. Ses journées étaient bien remplies débutant par une session de gym suivie d'une de ménage (nettoyage de la plage avec des gants blancs et à l'aide d'un rateau). Ayant banni viande et poissons de son alimentation, Masafumi se nourrissait essentiellemnt d'oiseaux et de tortue.
Masafumi ne portait aucun vêtement ayant perdu les siens lors d'un syphon ,ce qui lui valait le surnom d'hermite nu.
Sa petite vie libre et bien réglée a été subitement interrompue lorsque les autorités l'ont forcé en 2018 à quitter son île pour le loger gratuitement dans un petit apartement à Ishigaki la ville la plus proche. Masafumi alors âgé de 87 ans, fatigué et affaibli, a donc réintégré le monde ordinaire mais en exigeant d'être repatrié sur son île au moment de mourir.
Il demeure aujourd'hui la personne ayant vécu la plus longue période d'hermitage, soit 30 ans. et on peut comprendre pourquoi
Y de ces jours oû l'on peut rêver de s'échapper du quotidien et , comme Masufimi, de calisser son camp loin, très loin de tout, pour oublier et pour vivre anonymement, simplement et au rythme paisible d'une île lointaine comme celle de Sotobanari.
1-7-2022 -- tant mieux pour lui s'il a adoré son isolement. Il est décevant que les autorités l'aient obligé à revenir à la "civilisation", j'espère malgré tout qu'il aura une belle fin de vie
RépondreSupprimerMimi