vendredi 1 juillet 2022

câlisser son camp

 Une expression très québécoise qui signifie:   s'en aller,  fuir.

C'est ce que Masafumi Nagasaki a décidé de faire en l989 laissant derrière lui femme et enfants....pour se réfugier sur une île perdue dans l'archipel d'Okinawa au Japon.


Fatigué,  pour ne pas dire écoeuré de la vie moderne, de ses exigences et de ses travers,  Masafumi qui travaillait dans une usine, a un beau matin,  quitté la maison avec  ses seuls vêtements en baluchon, pour   se réfugier loin du monde  et vivre en hermite sur  une  toute petite île japonaise   (large de moins d'un mille) de l'archipel , celle Sotobanari.

Prévoyant y  demeurer quelques années, Masufimi qui, finalement avait  trouvé sur Sotobanari la vie dont il rêvait, s'y incrusta pendant près de 30 .





En bon japonais discipliné,  Massafumi , s'était,   dès le départ, donné  certaines règles de fonctionnement afin de faciliter sa vie d'hermitage. Il  avait , notamment, localisé deux endroits   de l'autre côté de l' île pour  remplir la fonction de toilette qu'il ne pouvait utiliser que lorsque les vagues se retiraient.     Les quelques visiteurs  qui venaient   le voir, devaient , obligatoirement,  se laver les pieds avant de   les mettre sur son île.   Ses journées étaient bien remplies   débutant par une session de gym   suivie d'une de  ménage (nettoyage de la plage   avec des gants blancs et à l'aide d'un rateau).   Ayant banni viande et  poissons de son alimentation, Masafumi se nourrissait  essentiellemnt  d'oiseaux et de tortue.  

 Masafumi ne portait aucun vêtement  ayant perdu les siens lors d'un syphon ,ce qui lui valait le surnom d'hermite nu.



Sa petite vie libre et bien réglée  a été subitement interrompue  lorsque  les autorités  l'ont forcé en 2018  à quitter son île pour le  loger  gratuitement dans un petit apartement à Ishigaki la ville la plus proche.  Masafumi alors âgé de 87 ans,  fatigué et affaibli,  a donc réintégré le monde ordinaire  mais en exigeant d'être repatrié sur son île au moment de mourir.

Il demeure aujourd'hui la personne ayant vécu la plus longue période d'hermitage,  soit 30 ans.   et on  peut comprendre pourquoi

Y de ces jours  oû l'on peut rêver de s'échapper du  quotidien et , comme Masufimi,  de  calisser son camp loin,  très loin de tout,    pour oublier  et  pour vivre anonymement,   simplement et au rythme paisible d'une île lointaine comme celle de  Sotobanari.

 

1 commentaire:

  1. 1-7-2022 -- tant mieux pour lui s'il a adoré son isolement. Il est décevant que les autorités l'aient obligé à revenir à la "civilisation", j'espère malgré tout qu'il aura une belle fin de vie
    Mimi

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