Automne calgarien

Ce matin, les oies   éclaireuses sont passées bruyamment dans le ciel de Calgary: elles piquaient tout droit vers le sud traçant  la voie à  leurs milliers de leurs consoeurs qui ,bientôt, suivront leurs traces.
'Aie , l'hiver est à la  porte... qu'elles cancanaient à plein gosier.   On crisse notre camp  au plus vite avant que les vents trop violents ne nous en empêchent' .

Et bien c'est tant mieux pour vous les oies éclaireuses.     Mais il y a en a d'autres (oies ) qui sont pas mal plus tough que vous et qui, elles,  ont décidé de rester à Calgary et d''affronter la dure saison  en grandes et fortes oies sauvages qu'elles sont.  Je leur ai parlé , ce matin,  sur le bord de la rivière.

Elles glissaient lentement  deux par deux sans se badrer pour une miette de l'arrivée  prochaine de la froidure, et pour cause.

" C'est quoi cette histoire de migration   m'ont-elles confié en secret d'oiseau : avec le duvet qu'on a, la bouffe,  on  passera   l'hiver encore une fois sans problème.   On  est pas faites en chocolat..  ni en poule mouillée.......voyons donc, on est des oies sauvages.....on est capable d'en prendre:  on serre le bec, on se colle  les unes contre les autres et on attend que l'hiver  passe, comme tous les autres hivers.

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Jusqu'à ce que le printemps revienne car  il revient toujours."

 

 

Pour l'instant elles s'amusent à regarder les feuilles  tomber  et les oiseaux partir pour des cieux plus cléments.

 

 

Et moi, le nez collé à  ma fenêtre,  j'attends  patiemment le passage de Rebella, mon oie favorite.