le Chinook

Pour  les  incultes, le  chinook (i'nuk) est un vent humide et chaud qui vient de l'océan,  qui passe et repart aussi rapidement qu'il est venu pour d'autres cieux.  Le plus marquant des chinooks a eu lieu, au Montana,  en 1972 alors que la température de janvier qui frisait le  moins 48 degrés c  s'est, sous l'effet du Chinook,  soudainement élevée à 9 degrés pendant la journée pour revenir à son point initial le lendemain.
 Il y a ce chinook là que vous connaissez maintenant  et il y a l'autre,  beaucoup plus populaire.   Le Chinook d'achat: le plus grand mall de Calgary qui, poussé par le vent fort  du capitalisme, s'est installé du côté sud de la ville,  il y a quelques années. Une surface de l,350,000 pieds carrés qui contient plus de  250 magasins. J'y fus aujourd'hui ,non pas pour mon plaisir, mais pour tenter de dénicher  des souliers  dont on m'avait fait la demande.   Sans succès d'ailleurs.  Mais l'aventure m'a permis de voir  la bête.

Ok, ok, vue de l'extérieur,  la bête ne paie pas de mine. Vue de  l'intérieur, elle présente déjà mieux.  Malgré l'ampleur du centre, impossible de se perdre grâce aux nombreux écrans  qui peuvent être consultés et qui  nous donnent notre localisation et celle des magasins..  Pour s'y rendre à ce fameux chinook, il faut vouloir et s'armer de patience: il faut d'abord prendre le  train  puis une  navette.
 La bête, vue de l'intérieur.

Le Chinook,   c'est  assurément le pied pour ceux et celles qui raffolent de  magasinage.
Cela n'étant pas mon cas, j''ai donc très  rapidement pris chemin du retour via la navette puis le train pour continuer mon périple, à pied,   en partant de la rue centre (la maine) de Calgary,  là où commencent les numéros de rues.
Au coin de la rue centre et de la 7ème avenue,   le Calgary City hall avec son édifice de style renouveau romanesque, conception de l'architecte Willam M. Dodd.

Devant,  un monsieur qui tente d'expliquer je ne sais quoi à quelques touristes perdus qui avaient l'air de ne  rien comprendre.
En face du city hall , l'olympic plaza, érigée à  la suite des jeux olympiques de l988. On y trouve des sculptures, une  fontaine, un parc  et même une piste qui, l'hiver, est aménagée en patinoire.
Parlant de pied: voici le mien  sur un bout du  trottoir de la plaza fait de pierres sur lesquelles sont gravés les  noms  des personnes qui, pour $5.00, ont acheté une pierre  à titre de contribution à l'effort olympique de la ville.

Du parc on peut voir, au loin, la fameuse tour qui  s'étire longuement  le cou au-dessus du centre-ville de Calgary

Le centre-ville, désert les fins des semaines,  est, comme dans toute autre ville,   le centre des affaires.  D'où tous ses buildings  reliés par le plus 15 (plus 15 parce que construit à 15 pieds au-dessus du sol).  Les  passerelles du plus 15 ont l'avantage de faire en sorte que, quelle que soit la  température, les gens peuvent se déplacer entre tous les édifices, de  bureaux  en bureaux (médecins, banques, offices gouvernementales, etc) et ce, en ayant l'agréable impression d'être en plein air.

 

Comme dans toute grande ville, on y trouve aussi une diversité de personnes qui proviennent de partout à travers le monde

Enfin me voici attendant le mauvais  tram pour rentrer à l'appartement, ce qui m'a amenée à faire un petit tour de l'autre côté de la rivière Bowe que je comptais ne visiter que demain.  J'ai donc repris le tram en sens inverse.

 P'tit train va loin à la condition de ne pas perdre le nord et d'avoir le chinook dans le dos!