Il y a quelques années, je vous ai déjà parlé de ces japonaises surprenantes que sont les pêcheuses de perles
https://www.blogger.com/blog/post/edit/4573825473564032925/2058215196785174962
qui plongent en apnée dans l'eau très froide pour aller déposer des graines dans des coquillages et retournent les chercher quand elles sont devenues perles. On les appelle les amasans...et nagent , surtout, dans les eaux entourant l'île de Mikimoto....
Cette même pratique de plongée en apnée est aussi utilisée d' autres amas qui vont cueillir des algues (Wakane),
des coquillages
des concombres de mer
un peu partout dans les eaux entourant le Japon mais surtout (50%) à Mie dans la préfecture d'Osatsu.
Un métier exigeant presque totalement réservée aux femmes qui doivent effectuer de rapides plongées en eau glaciale. Ce qu'elles font pendant des périodes de 1 heure et demie...plongeant sous l'eau chaque deux minutes. Les amas pêcheuses de perles ou de produits marins se font de plus en plus rares et, de ce fait, sont de plus en plus vieilles.( leur moyenne d'âge est de 60 ans).
Un métier qui demande de pouvoir plonger et pêcher très rapidement, d'avoir une capacité respiratoire fortement développée, de l'intuition et de la détermination , ce qui n'est vraiment pas à la portée de toutes. La pêche en apnée est une tradtion de longue date au Japon puisqu' on a retrouvé des outils de amas datant de plus de 3,000 ans. Un métier malheureusement en voie de disparaître, les amas qui étaient au nombre de 20,000 ne sont plus qu'environ 2,000.
Comme les amas pêcheuses de perles, les amas de Mie, à l'origine, pêchaient pratiquement nues dans l'eau bien que celle-ci ait été froide, ce qui facilitait leur propulsion dans l'eau
puis, progressivement se vêtirent d'un costume blanc appelé isogi (pour éloigner les requins et se protéger de la froidure)
pour finalement adopter le costume de plongée d'aujourd'hui et porter un masque
Les amas (women of the sea) se font, donc, de plus en plus rares au grand désespoir des japonais qui y voyaient un moyen de protéger les océans et d'éviter la pêche industrielle dévastatrice, les amas ne récupérant que des éléments à maturité et en quantité ne répondant qu' aux besoins des habitants
Du temps de leur jeune âge et malgré l'absence de queue de poisson on aurait pu qualifier ces femmes fortes et courageuses, non pas de femmes de la mer (ama) , mais pluôt de vaillantes sirènes ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire