jeudi 11 juillet 2024

femmes de la mer

 Il y a quelques années, je vous ai déjà parlé de ces japonaises  surprenantes que sont les  pêcheuses de perles

https://www.blogger.com/blog/post/edit/4573825473564032925/2058215196785174962

qui plongent  en apnée dans l'eau  très froide pour aller déposer des graines dans des coquillages et   retournent les chercher quand elles sont devenues perles.   On les appelle les amasans...et nagent , surtout, dans les eaux entourant  l'île de Mikimoto....

Cette même pratique de plongée en apnée est aussi utilisée d' autres amas qui vont  cueillir des algues (Wakane),

des coquillages

des concombres de mer


un peu partout dans les eaux entourant le Japon mais surtout   (50%) à Mie dans la préfecture d'Osatsu.

 

Un métier exigeant presque totalement réservée aux femmes  qui doivent effectuer de rapides plongées en eau glaciale. Ce qu'elles font pendant des périodes de  1 heure et demie...plongeant sous l'eau chaque deux minutes. Les amas pêcheuses de perles ou de produits marins se font de plus en plus rares et, de ce fait,  sont de plus en plus vieilles.( leur moyenne d'âge est de 60 ans).

 Un métier qui demande de pouvoir  plonger et pêcher très rapidement,  d'avoir une capacité respiratoire fortement développée, de l'intuition et de la détermination , ce qui n'est vraiment pas à la portée de toutes.  La pêche en apnée est une tradtion de longue date au Japon puisqu'  on a retrouvé des outils de amas datant de  plus de 3,000 ans. Un métier malheureusement en voie de disparaître,  les amas qui étaient au nombre de 20,000 ne sont  plus qu'environ 2,000.

Comme les amas pêcheuses de perles, les amas de Mie, à l'origine,   pêchaient pratiquement  nues  dans l'eau bien que celle-ci ait été froide, ce qui facilitait  leur propulsion dans l'eau

puis, progressivement  se vêtirent d'un costume  blanc appelé isogi (pour éloigner les requins et se protéger de la froidure) 

pour finalement  adopter le costume de plongée d'aujourd'hui et porter un  masque

Les amas (women of the sea) se font, donc, de plus en plus rares au grand désespoir des japonais qui y voyaient un moyen de protéger les océans et d'éviter la pêche industrielle dévastatrice,  les amas ne récupérant que des  éléments à maturité et en quantité  ne répondant qu' aux besoins des habitants

Du temps de leur jeune âge et malgré l'absence de queue  de poisson on aurait pu qualifier ces  femmes fortes et courageuses, non pas de  femmes de la mer (ama) ,  mais pluôt de vaillantes sirènes ...





pour lesquelles Shawn Phillips aurait   bien pu écrire une  autre belle  chanson
























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