Vous avez sûrement entendu parler des femmes aux cous de girafe.... qui vivent dans le nord de le Thailande depuis que leur tribu (kayan labwi) a fui la Birmanie en l984 quand leur village a été brûlé par les militaires birmans.
Dès qu'elle atteint l'âge de 5 ans, un premier anneau est placé autour du cou de la petite fille,... auquel s'ajouteront.. au fil des ans, de plus en plus d' anneaux qui compresseront progressivement les os du cou et les côtes de la cage thoracique... déformant la clavicule. Les raisons qui motivent la pratique varient selon: l'une est de rendre la femme peu attirante pour les hommes des autres tribus, une autre , au contraire, de l' embellir pour plaire aux mâles de sa tribu.... ou encore pour lui donner l'allure d'une déesse style dragon. Quoiqu'il en soit, cette pratique quand même tout à fait particulière tend maintenant à disparaître ce qui désole certains qui craignent leurs recettes touristiques s'envoler en fumée.... avec les anneaux.
les pieds ainsi déformés leur donnaient une démarche chancelante et chaloupante qui les rendaient vulnérables et démunies attisant par le fait même le désir et l'émotion chez les hommes qui pouvaient se définir et se voir comme leurs protecteurs.
Avec les femmes aux cous de girafe et celles aux pieds de lotus, on est loin de la Gilberte aux grands pieds....ou des poils d'Esther, mais pas très loin du héron au long cou qui allait je ne sais où finalement. . On peut s'en désoler ou s'en indigner, mais les chirurgies esthétiques excessives d'aujourd'hui ne sont pas en reste de ce côté.
Toutes ces déformations physiques ont à voir avec les canons de beauté directement ou subtilement imposés depuis toujours dans les sociétés à travers le monde
On est vraiment pas à pied et loin d'être sorti de l'auberge.
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