Calgary rayonnait aujourd'hui, de chaleur, à tout le moins : 26 degrés y a de quoi rayonner en ce 24 octobre. Vite, enlevons les manteaux, retroussons nos manches, promenons-nous au soleil en t-shirt, en t corps, joggons, en fait faisons tout ce qu'on veut pourvu que ce soit au soleil.. Vite vite, parce que lundi on annonce de la neige. Alors profitons-en. Quelques jours. Faut dire aussi que la journée n'avait pas très bien commencé et que ca annoncait plutôt mal.
En me levant, pour la première fois depuis que j'y suis, j'ai vu Calgary ensevelie sous la brume la plus complète. Et quand je dis complète, je ne badine pas. Calgary, enfin perdue dans la brume me direz-vous. Et oui. Voici ce que la ville avait l'air du balcon, vers 9 heures
Enfin ce qu'on peut distinguer de la ville. La voici à nouveau, mais cette fois-ci vers l0 heures
Déjà on la reconnaît un peu plus: la brume a dégagé la ville de ses voiles opaques. N'en restent plus
que quelques-uns au loin sur les montagnes
Ouf la journée sera belle tel que prévu. Chaude et ensoleillée.
Tout le monde se la dore. Et il en va de même pour les canards. Qui n'en finissaient plus de parader, de faire les beaux, de vivre leur vraie vie de canard quoi. Au vu et au su de tout le monde qui, comme moi, flânait sur les abords de la rivière Bowe.
En voici tout un beau spécimen (à la tête vert émeraude) du genre de canard qu'on ne met pas dans une assiette.
Et cet autre qui ,me regardant droit dans le yeux , m'a dit de rester bien discrète car l'heure du bain et du lunch qui était en cours , devait se passer entre canards.
Et oui j'ai bien compris, monsieur Canard, je viens juste prendre quelques photos très rapides pour montrer aux autres qui sont des non canards le chic et le style que tu as, quand tu prends ta douche
Bon le bain fini, les plumes bien propres c'est l'heure du lunch
le problème c'est qu'il faut aller le chercher ce lunch-là , là où il se trouve: dans le fonds de la rivière Bowe
Ca suffit l'heure de la retraite est arrivée. Faut maintenant faire sa plus importante job de canard qui est celle de déambuler fièrement et élégamment devant tous ces voyeurs qui n'attendent que cela sur les rives de la rivière Bowe.
Et bien sûr tant qu'à parader, paradons en grande. Et tant qu'à faire, faisons corps avec les mouettes qui, elles aussi, ne sont là que pour se faire valoir.
Et puis glissons, glissons lentement, lentement tellement lentement que tout le monde aura l'impression qu'on fonctionne au ralenti et pourra ainsi bien nous voir. Comme cette vieille blonde là-bas qui s'ingénie à prendre des photos, parait-il, pour son blog. En tout cas, ca va nous faire toute une notoriété à nous les simples canards.
L'hiver s'en vient? Ca fait des semaines qu'on en parle. Qu'est-ce qu'ils ont encore à s'en faire pour des choses semblables, ces pauvres humains. L'est pas encore là l'hiver que je sache, alors... nageons, nageons jusqu'à ce qu'il arrive et que la rivière soit gelée, jusqu'à ce qu'on en perde notre souffle de canard.