ou de fin d'été puisqu'hier c'était la rentrée scolaire.... et que les feuilles des arbres de la rue Sherbrooke ont, déjà, commencé à tourner de couleur...
Au carré Saint-Louis, le fond de l'air était chaud sans l'être trop et les rayons de soleil s'inflitraient dans le moindre recoin, doucement bercés par des airs de violon
Certains promenaient leur chien en bandoulière
d'autres bavardaient gentimemnt entre amis
Les sculptures n'étaient pas en reste et se baignaients silencieusement dans la lumière de fin d'après-midi
Les bancs marqués de graffis, attendaient patiemment qu'on vienne bien s'y asseoir pour parler du beau temps... et respirer l'air d'un été qui s'apprête à partir pour d'autres cieux...
du haut des airs.... par des drones: la vie prend un tout autre visage... dont voici de magnifiques aperçus
un boeing abandonné en forêt.
une baleine voyageant en solitaire
une plage bondée de monde
un chariot tiré sur un tapis de glace fissuré
Un surfeur qui ne craint ni les chutes , ni les défis
un lac qui inlassablement s'écoule
un filet de pêcheurs magiquement déployé
une autoroute chinoise toute aussi encombrée que les grandes villes du pays
Se faire mener en bateau du haut des airs par un drone à HongKong
Un 'spaghetti bowl' d'Inde.. fait d'autoroute entrecroisées ayant l'aspect d' un cerveau humain
une frontière entre le Mexique et les USA....
Les couleurs du jardin du Miracle à Dubai
des chameaux défilant à queue leu leu à la recherche d'un point d'eau dans le désert
Des zèbres jouant au jeu des ombres
Un élevage de buffalos se déplaçant vers de nouveaux paturages....
Les drones ne sont pas, eux non plus, à l'abri des agressions: voici un ours cherchant à attraper un drone et qui, finalement, le réduira en morceaux
Un lion observant fixement le drone, bien chanceux d'être dans les airs
un canard qui a décidé d'affronter de plein front la machine
La techno c'est bien beau.... sutout quand elle nous fait découvrir de surprenants morceaux de vie ou de paysage dont la beauté ou la singularité nous aurait complètement échappée..
C'est celle qui est supposée veiller sur les activités artistiques dans Notre-Dame de Grâce..
et dont on sentait l'ombre planer sur le parc Girouard.
Elle devrait aussi -veiller sur la température: avec les tornades, les tempêtes, les arbres du quartier en arrachent et perdent de leur superbe. Et les gens le moral.
Je vous salue Notre Dame des Arts, protégez la vie artistique québécoise et celle notre dame gracienne..car elle a beaucoup souffert au cours des dernières années pandémiques.
Hier les habitants du quartier profitaient de la belle journée et savouraient le plaisir d'être dehors , de pouvoir se rassembler et danser au son de la musique.
N'ayant pas entendu parler du Musée d'art contemporaine depuis boutinette.... nous l'avons cherché pour finir par trouver son ombre ou son fantôme à la Place Ville-Marie. Je dis bien fantôme puisque le coin réservé au Mac n'est définitivement que l'ombre de l'ombre du magnifique musée d'avant ....dont la nouvelle mouture aurait débutée en 2018 sur un nouveau site et ne pourrait atteindre sa finalité que vers 2028.
Pour la modique somme l0.00$ et , pour cause, nous avons eu accès aux trois petits espaces qu'on a eu l'audace de définir comme étant le MAC où était présentée l'exposition de sculptures métalliques, la projection d'une performance de danse de Lili Renaud-Dewar...et des vidéos dans lesquels des femmes expriment leur positionnement critique sur le monde de l'art.
Lili est née à LaRochelle et vit à Grenoble. Son travail qu'on pourrait qualifier de polyvalent a fait l'objet de plusieurs expos personnelles en Europe notamment. Dans la pièce d'entrée des sculptures de métal la représentant des positions familières...
Dans la seconde salle, des films de danse perfomée par l'artiste elle-même qui explore les limites de l'identification à l'autre par le biais d' abstractions. Nue, le corps noirci ou peint en rouge, elle se filme dansant dans son atelier , dans des salles d'explosition , reproduisant des pas de danse de Cosey Fanni Tutti* et de Joséphine Baker.
Dans la troisième et dernière pièce, des vidéos dans lesquels des personnages évoquent les dangers idéologiques liés à l'isolement de l'individu , isolement qui le rend moins apte à développer un sens critique. Et la dérive du monde de l'art en tant que dispositif assujetti à l'idéologie dominante qu'il répercute. Sur laquelle, pourtant, Lili surfe elle-même.
L'oeuvre de Lili a peut-être fait le tour de l'Europe mais elle a n'a pas fait le tour de mon imagination, ni celui de mon coeur.
Au revoir Musée d'Art Contemporain reléguédepuis plusieurs années au triste rôle de galerie: je ne te dis, malheureusement, pas à bientôt... puisque je n'ai aucune idée quand tu vas finalement renaître de tes cendres. Si tel est le cas..
* Cosy Fanni Tutti (artiste de performance anglaise)
Richard Mosse est un photographe célèbre qui fait la tournée des galeries et des musées à travers le monde. Cette année il présente Broken Spectre à la galerie nationale de Melbourne
Richard est né en Irlande et après des études en littérature, s'est intéressé aux beaux-arts puis à la photographie qu'il a étudiée à l'Université de Yale.
Utilisant des films à couleur infrarouge , il parcourt le monde ( Iraq, Iran, Pakistant, Palestine, Haiti,Yougoslavie, Congo, etc) pour prendre des photos de pays en guerre , de camps de réfugiés.. de coins écologiquement en dégradation, photos qui accentuent douloureusement la gravité de la situation.
Son exposition incoming de 2017
Enclave (2013)
'Pink is the color of War'
des photos prises au Congo
Pink is also the color of destruction
Voici l'original de la photo que mon amie Micheline m'a si généreusement offerte
Richard Mosse voit la vie , non pas en rose bonbon comme Barbie ou Edith Piaf, ..,. mais plutôt en rose fuchia et en rouge sang....
La magnifique ville de Nantes..... est située dans la Loire au nord ouest de la France
pas trop loin de l'île de Noirmoutier que j'ai , au cours d'un lointain voyage, découverte- grâce à la gentillesse et la belle générosité de Lisette. J'ai gardé de Renne, plus au nord, de Nantes et de Noirmoutier et surtout de Lisette et de Jean, des souvenirs merveilleux et impérissables. D'autant que ce fut là mon premier voyage en terre francaise.
Pour la triosième fois, Nantes tient ,cette année, son festival artistique: Voyage à Nantes: les statues , qui s'est ouvert début juillet et se terminera début septembre.
Pour l'évènement , Nantes ( 6ème plus grande ville de France) s'est peuplée de statues de toutes sortes.... certaine mêmes se déplacant pendant la nuit pour mieux surprendre les nantais et les visiteurs au lever du jour.. c'est le cas de la statue de bronze de de Philipe Ramette, éloge au déplacement, qui fait partie.... de sa série Éloges
comme, Eloge du pas de côté ,..dont le personnage a été fait à sa ressemblance
D'autres sculptures sont,elles, venues en gang pour participer à l'évènement comme celles de Xu Zhen
et celles qui ont pris d'assault la Place Royale
d'autres sculptures se sont, pour la part, isolées pour bien faire comprendre leur message (la délivrance)
ou raconter des hitoires comme celle d'Olaf Breuning (L'évolution de l'humanité)
ou d 'Olivier Texier (Le temps d'une pause- histoire nantaise)
C'est un festival, non seulement pour les nantais , mais surtout pour toutes ces statues qui pour une fois, peuvent se retrouver entre elles dans un décor inspirant et accueillant..
On dit que, le soir tombé, lorsque Nante est enveloppé d'un grand voile sombre, on peut entendre des chuchotements: ce sont ceux des statues qui, enfin à l'abri des regards, se racontent toutes sortes d'histoires statuaires, certaines qui pourraient faire rougir bien des visiteurs ....