souvenirs italiens

Si loin les souvenirs italiens et si près à la fois.   C'est le jeu de la mémoire qui  nous joue parfois  bien des tours. Suis-je bien allée en Italie au fait ?  il semble que oui puisque je viens d'en avoir la preuve dessinée.

Voici les croquis qui m'ont été gentiment envoyés par Nicole,  experte en sketching avec qui  j'ai  eu le bonheur de partager ce beau voyage en Italie.  Vous conviendrez avec moi de son talent exceptionnel  (qui n'a rien à voir le modèle bien entendu).
petit clin d'oeil  italien (ce qui n'est pas rien quand on connaît les italiens).

 me voici embellie et rajeunie sous l'effet du fusain  nicolien.

voir Banf ..

de loin et de près: Banf encastrée dans les  Rocheuses. Banf envahie par les touristes et les sportifs. Mais surtout Banf telle une pierre synthétique au beau milieu des joyaux que sont les Rocheuses.


 

les Rocheuses  qui ceinturent étroitement  la ville comme pour la protéger contre elle-même

Coiffées de conifères, sombres sentinelles qui auraient été  source de grande inspiration pour  Tom Thompson de son vivant.

L'impressionnante beauté des Rocheuses  témoigne de  la grandeur et de la force de la nature sauvage. De sa résistance aussi.. Les montagnes qui  ont traversé le temps, bravé le froid, la glace, affronté sans peur  de multiples agresseurs, portent fièrement les  cicatrices et les traces de leur passé dont celles de  la  multitude de dinosaures qui ont vécu sur le territoire albertain et dont on  trouvé les restes.  Les  Rocheuses majestueusement  emmurées dans leur silence et qui  vous toisent calmement, empreintes  de cette  certitude que   possèdent   ceux qui savent qu'ils sont là pour durer bien au-delà du temps d'humain.   Et qui ne craignent plus  rien.   Les réconfortantes Rocheuses  qui, par leur prestance,   nous renvoient  illico à notre  fragilité et notre petitesse d'humanoide  mais aussi à la grandeur plus grande que grande  de  l'univers.
Voir Venise et en revenir.  Voir les Rocheuses et ne jamais en revenir.

Et évidemment  voir Banf et son effervescence touristique.   Et  y  passer le plus  rapidement possible.

Banf avec ses magasins, ses restos

ses musiciens de rue   et ses églises

Ses sculptures de plus ou moins bon goût

Ses excursions organisées .  En voici une pour  les  pros du sketching,  des ateliers de dessin en pleine nature.

Et pour bien se rappeler qu'on est toujours  en Amérique, un peu de publicité de goût douteux.

Et les bingos de la Légion

Bof , Banf c'est Banf murmurent ,de loin,  les montagnes.   Ces montagnes qui n'ont absolument  rien à foutre de tout ce boucan et de tous ces touristes.  Du haut de leur imposante stature et de leur hautes cimes,  elles regardent  du bout de leur lorgnette,  le monde s'éclater sachant fort bien que ce sont elles qui font la beauté et   l'attrait de la région et que, finalement,  Banf  n'est et ne restera qu'un  petit marche-pied futile et éphémère.  Et les Rocheuses ont bien raison.

Elles ondulent calmement et silencieusement  à l'horizon telles des éventails  déployés au-dessous des nuages. Faisant le dos rond sous les intempéries du temps et de l'espace.

et 

toujours belles de jour

Belle un jour mais pas belle toujours.  Belle du jour M ( comme dans mariage)

Pour l'instant, les belles d'un jour se portent bien:  se multiplient comme des petits pains  Et pour cause.  C'est l'été et, comme partout ailleurs,  c'est  la  pleine saison des mariages.   C'est à croire que tous les nouveaux mariés de Calgary complotent entre eux  (genre collusion médiatique)  pour se trouver, au bon moment, sur mon chemin afin que je puisse parler  d'eux sur mon blog. Qu'a cela ne tienne! Parlons-en donc: si cela peut  leur donner une chance de plus à la loterie du bonheur!

Les mariées se  pomponnent toutes aussi bellement les unes que les autres.  Dis-moi miroir laquelle est la plus belle?  mais le miroir se fait silencieux, comme toujours, parce qu'il sait vachement bien lui, que ca ne veut rien dire et qu'il répondrait s'il était honnête (à supposer qu'il puisse l'être):  on verra avec le temps.  Et le temps est bien dur sur les mariées.  Quoiqu'il en soit, le jour M elles sont radieuses dans leurs  robes blanches empesées comme  les  premières communiantes dans la leurs.

C'est fou  le plaisir que les mariés éprouvent  à se faire  prendre en photo même par une parfaite inconnue comme moi.    ""Excusez-moi madame: vous êtes si jolie, puis-je pendre une photo? "  Et les mariés de sourire, elle de placer sa robe et lui ses cheveux." Merci.   Bon mariage".  Le tour est joué ne sachant pas trop ma foi qui, de moi ou d'eux, se fait jouer le plus mauvais tour.

Mariée après mariée, j'en perds mon anglais.  Pour m'assurer de ne pas les  oublier dans l'histoire qui ne cesse de se  poursuivre, je  propose de voter sur   la plus belle des mariées  qui deviendra la mariée   de l'année du  Harfang..  Il ya déjà   le plus beau bébé,    le bébé de l'année, les mariées étant en reste, il y aura dorénavant la mariée de l'année du Harfang en place et  lieu de l'année du serpent.  JE propose du même souffle d'appeler dorénavant l'année du serpent,  l'année du harfang puisque l'image du serpent n' est définitivement plus ce qu'elle était  avec toute cette  'histoire de python étouffeur qui a  porté un dur coup à la réputation des serpents.

La semaine dernière, la  10ème rue ouest, entre la 7e et la 6e avenue, a été fermée.  Je sais,je sais,  vous avez oublié:    les avenues vont du nord au sud, les rues d'ouest en est.  Donc on a fermé un troncon de la l0eme rue ouest ,pour tenir unw  fête communautaire.  L'idée derrière: essayer de   créer un sentiment  communautaire chez des gens qui n'en ont pas du tout  parce qu' isolés dans leur tour de béton.  Mauvais timing, cette semaine-là précisément, ces mêmes gens avaient déserté   leurs hautes tours de béton  pour leurs tours d' ivoire.  Donc la rue  serait restée pratiquement déserte n'eut été la présence de  quelques âmes en manque de distractions. 

Parmi ces distractions,  des tableaux   invitant les passants  à compléter la phrase suivante qui veut tout dire et rien dire à la fois:
:
Avant de mourir je veux....                Before I die , I want to...

et ceux avaient réfléchi à la question , d'écrire leur rêve secret qui  soudainement ne l'était plus,   du moins pour la durée  de la fëte,

Plusieurs ont le goût du voyage dans le sang:
                                              voir l'Asie, visiter les continents,  faire le tout du monde etc.,
Ca doit être le vent  des vacances venant  directement des Rocheuses.

D'autres avaient des rêves plutôt  pragmatiques:
                                              voir mes petits enfants,  demeurer jeune et en santé,
 idéalistes:
                                               faire de ce monde un monde meilleure (moyenne job)
                                               amener dieu dans le coeur du monde (une autre moyenne job)
                                               devenir un grand écrivain
                                               avoir un impact sur les autres.
farceurs ou    démoniaques :
                                               faire saigner mes pires ennemis (j'espère un  fan de jeux video)

Je vous laisse le soin de compléter ou non   la  dite phrase qui ,à première vue, a l'air de rien  mais qui à deuxième vue,  demande quand même une certaine  auto- réflexion:

AVANT DE MOURIR,  JE VEUX........

                                               .Rêvez,  rêvez,   il en restera toujours quelque chose...

Il y  les chanceux qui eux  rêvent tout éveillés comme ces chanteurs country qui faisaient valoir leur talent , sur la l0 ème sud .  (je dis bien sud et non pas ouest ne vous y méprenez pas) .  Ils auraient pu écrire sur le grand tableau noir de la vérité: :

                                              avant de mourir je veux être un chanteur connu et faire beaucoup argent.

,

Le meilleur endroit pour rêver c'est encore  dans  la nature.  Encore en effet faut-il qu'il y en ait.  Contrainte de ne pas  trop me déplacer, pour l'instant , je dois donc me contenter de celle de la  rivière Bow,  qui dans sa grande générosité, offre quand même de minuscules oasis de paix et de fraîcheur aux pauvres résidents qui,comme moi,  sont basés en ville.

Depuis mon arrivée à Calgary, j'entends clairement  l'appel tenace et sournois des rocheuses qui depuis notre dernière rencontre, n'a  de cesse de me hanter.  En attendant  du haut de ma propre tour de béton, je leur cause,  de loin,  toujours aussi  intimidée  par leur imposante beauté.

Et je me contente de rëver d'elles  sur le bord  de la rivière Bowe

et de  regarder en souriant  ce chien qui, joyeusement, joue dans l'eau  de la rivière  sous l'oeil affectueux de sa maïresse qui, elle, n'ose n'y tremper que le bout de ses pieds.

et  les quelques ilots de verdure comme des touffes de laine

Calgary s'est remise de ses émotions (de ses inondations, de son stampede etc).  et  se remet à l'heure supposément normale.    Laissant derrière elle , sans toutefois l'oublier,  les plus  mauvais passages, sachant, justement,  que ce ne sont que des passages.

Sur le bord de la rivière Bow, un joli  rappel  de ce  temps qui passe, qui passe.

Pourquoi pas un dernier  petit détour vers le centre-ville où oh surprise des surprises!  je croise encore du marié. Youpi voilà  du nouveau matériel pour le  concours de l'année du Harfang.

Voici des   invités qui, déguisés en invités de grand  mariage, se dirigeant vers l'église.

et le marié dans son tuxedo qui  se morfond à attendre  sa dulcinée qui n'en finit pas de ne pas finir.

Son entrée en scène fut si rapide qu'elle s'est  en quelques secondes,  disqualifiée pour le concours.

A peine deux pas de plus et en voilà une autre:  elles poussent comme des champignons  portabella blancs sur l'asphalte.

Elle me gratifie de  son plus beau sourire de mariée,  la mariée de la 5ème avenue.

La ville de Calgary s'est transformée, pour la durée de l'été, en  Las Vegas du nord. Et  s'est endimanchée pour célèbrer en grande pompe,   mariage sur mariage. Heureusement que la nuit, elle peut pour quelques heures  se reposer pendant que les mariés........ célèbrent la venue prochaine de la pleine lune.

princesse du jour

Où que l'on aille à travers le monde,  on arrive toujours à un moment donné, face à face avec de nouveaux mariés. On arrête pas les romantiques.   Ceux-ci , crêtés comme tous bons mariés se doivent,    coincés dans leurs beaux habits de noce,  affichent ,  à tout venant,    leur bonheur du jour.

La mariée, dans sa large  robe de princesse, essayait tant bien que mal  (en fait plutôt mal que bien) de se déplacer et de  suivre les indications du photographe qui, sueur au front, s'affairait à  immortaliser le grand jour  pour les générations futures.

Dans la rue, impressionnées,  les sculptures leur faisaient un petit salut  au passage

D'autres  discutaient  entre elles, spéculant sans doute  sur  la durée  probable de ce mariage

certaines se se plaisaient  coquinement à leur faire des courbettes.

Pour vous faire plaisir, j'ai emprunté cette la semaine dernière  les corridors du plus 15 qui relient tous les buildings du centre-ville.  Une vraie trouvaille.

Facile, facile de voir  tous  les avantages de ce plus 15  quand on s'y promène et encore davantage,  durant la saison d' hiver.  Fini la slush, fini le froid, fini les manteaux encombrants, les cheveux en broussaille ,  on  qu'à faire du plus 15.    Pour  aller chez le médecin,chez le dentiste, la banque , rencontrer des collègues, des maitresses  et même pour rentrer à l'hôtel.   Ca donne le vertige (probablement les 15 pieds au-dessus du sol)   Et comme on y trouve aussi  plusieurs  restaurants on a qu'à se prendre un petit lunch rapide bien au chaud. .    Ce plus 15 c'est vraiment un plus plus.

vive la princesse du jour dans sa grande robe de gâteau de mariée

 et  surtout vive le super plus  15