ou plutôt Rebella yelled again...
éveillée, dès l'aube, par les cris frénétiques de Rebella, je me suis tirée de mon lit en me demandant ce qu'elle avait à criailler de la sorte.
Eh! la bella Rebella, qu'est ce qui te prend ce matin, lui dis-je, en ouvrant la porte
du balcon pour mieux l'observer et lui parler de plus près.
Elle se tenait là, raidement juchée sur la partie la plus haute du toit, le cou étiré au plus long,
pivotant sa tête dans tous les sens, lancant des cacardements désespérés qui emplissaient l'air du matin levant.
Ne pourrais-tu pas arrêter tout ce tapia et laisser le monde dormir en paix?.
il n'est guère à ton accoutumé de faire tant de tapage, raconte-moi ce qui ne va pas
Rebella ne daigna même pas tourner sa tête à plumes et continuait sans se soucier de ma présence
à périscoper bruyamment le ciel dans tous les sens
Je me suis alors assise sur ma petite chaise posée sur mon petit balcon attendant
qu'elle veuille bien ou me répondre ou se taire ou prendre son envol pour ailleurs.
Soudain, un lointain criaillement du côté sud de la ville, en forme de
point noir qui, en se rapprochant, s'avéra être une oie à Rebella quasi pareille.
Rebella se mit alors à piétiner d'excitation tout en cessant ses vocalises bruyantes de volatile. Lorsque la nouvel arrivant fut à quelques mètres, Rebella déployant au plus grand ses ailes, partit à sa rencontre . Je les ai donc vu, de mes yeux vus, toutes les deux s'envoler
bellement et harmonieusement côte à côte dans le ciel matinal. C'est alors que j'ai su que les cris de Rebella étaient des appels lancés et que ses appels avaient été entendus.
Bonne journée à toi patiente et amoureuse Rebella et à ton fidèle compagnon: à la revoyure.
